Régis Debray, compagnon du Che en Bolivie dans les annés 60 pendant que les trosko-libertaires et les maos faisaient leur crise d'adolescence, néogaullien depuis 1990 ("A demain de Gaulle", Gallimard, 1990) et démonteur impitoyable des médias-mensonges, analyse avec la lucidité et le recul qu'on lui connait le naufrage de la Gauche française. Il lui reproche sa conversion au libéralisme, son abandon du peuple, ses références atlantistes, son eurobéatisme et son manque d'imagination.
L' "élargissement" de l'Union Européenne, célébré en grande pompe n'a pas amené les français à retrouver leurs frères européens de l'Est, mais à souder l'Europe aux "Etats-Unis de l'Est".
Comme Emmanuel Todd, il envisage la fin possible de la démocratie européenne, née en France en 1789, et donc du politique, cédant la place aux logiques ethniques et communautaires sur le retour.
Le journaliste et essayiste Eric Zemmour relate la baisse de niveau du comique française depuis les années 50 jusqu'à nos jours.
Dans la tradition française, le comique se veut toujours le reflet d'un certain ordre social. De la fin du monde paysan avec Fernand Raynaud aux idées de Mai 68 avec Coluche, les comiques relfetent les enjeux de l'époque, tout comme Molière et ses commédies nous révèlent les crispations et tabous du XVIIe siècle.
A l'heure où l'idéologie du politiquement correct a gagné les média et l'opinion publique, le comique a logiquement pris la forme polissée, soumise et médiocre que l'on connait.