Professeur au Collège de France et titulaire de la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe, Henry Laurens nous propose une mise à jour de notre approche du Moyen-Orient contemporain dont il nous présente les évolutions politiques.
Lui-même espace géopolitique, le Moyen-Orient a toujours constitué un champ de rivalités des grandes puissances. En effet, les implications européennes ont été nombreuses et constantes dans cette région depuis la découverte de la route maritime permettant d'atteindre les Indes Orientales.
Son analyse doit nous amener à renouveler notre approche d'une région du monde se trouvant au centre des enjeux liés aux relations internationales et stratégiques.
Une intervention qui s'inscrit dans le cycle de conférences "Perspectives Stratégiques".
Alors que le Parlement français vient d'approuver la prolongation de l'état d'urgence à la suite des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, il est important de ce demander d'où il procède.
Sur le plan légal, la la loi votée le 3 avril 1955, préparée sous le gouvernement de Pierre Mendès France et votée sous le gouvernement suivant dirigé par Edgar Faure, a été mise en vigueur trois fois durant la guerre d'Algérie : 1955, 1958 au moment de la crise de la IVe République et en 1961 durant le putsch des généraux.
Dès le départ, il y a une ambiguïté dans les termes de cette loi : l'état d'urgence est choisi plutôt que l'état de siège, afin de taire l'existence de la guerre d'Algérie mais aussi de nier le statut de combattants aux nationalistes algériens.
Cette ambiguïté demeure aujourd'hui et doit être réinterprétée avec les enjeux du moment.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. Comprendre la Méditerranée, son passé, ses réalisations, c'est anticiper cet avenir.
Du "petit âge glacière", au XVIe siècle, à l'apogée d'une Méditerranée coloniale et latine au XIXe siècle, Henry Laurens revisite 400 ans d'histoire et nous livre une mise en perspective passionnante.
Une conférence qui s'inscrit dans le cyce "L'Histoire méditerranéenne de la France" de l'Université populaire de l'iReMMO.
Peu à peu se fait jour l'idée que le communisme serait la cause initiale de tous les crimes du XXe siècle. Pour les tenants d'une histoire réactionnaire, le génocide de "race" initié par les nazis ne serait qu'une réponse au génocide de "classe" lancé par les bolcheviques. Domenico Losurdo démontre que les germes des massacres du XXe siècle, étaient pourtant bel et bien présents bien avant Octobre 17.
Contre les faussaires de l'histoire, Losurdo révèle à quel point le colonialisme fut une véritable école du crime de masse pour les nazis comme pour la plupart des pays libéraux de tradition démocratique. On pense à l'exemple saisissant d'Hitler fasciné par les massacres d'indiens par les américains.
L'originalité du travail de Domenico Losurdo est de dénoncer le discours hypocrite qui compare les crimes du communisme aux déclarations de principe de la démocratie libérale, en ignorant la pratique de cette dernière. Il s'amuse à inverser le processus.
Un exercice salvateur pour s'armer contre toutes les manipulations idéologiques de l'histoire.
La crise économique fait rage et l’on parle de plus en plus du retour de la lutte des classes. Celle-ci n'est pas seulement le conflit entre les classes propriétaires et le travail dépendant. C'est également "l'exploitation d'une nation par une autre", comme le dénonçait Marx. C'est aussi l'oppression "du sexe féminin par le masculin" comme l'écrivait Engels. Nous sommes donc en présence de trois formes différentes de lutte des classes, appelées à modifier radicalement la division du travail et les rapports d'exploitation et d'oppression.
La lutte des classes s'avère aujourd'hui plus vitale que jamais, à condition qu'elle ne devienne pas un populisme facile qui réduit tout entre humbles et puissants, ignorant la multiplicité des formes du conflit social.
Depuis un quart de siècle les connaissances que nous avons du passé de l'Afrique et de l'histoire coloniale ont fait de tels progrès que la plupart des dogmes sur lesquels reposait la culture dominante ont été renversés.
Cependant, le monde médiatique et la classe politique demeurent enfermés dans leurs certitudes d'hier et dans un état des connaissances obsolète : postulat de la richesse de l'Europe fondée sur l'exploitation de ses colonies ; idée que la France devrait des réparations à l'Algérie alors qu'elle s'y est ruinée durant 130 ans ; affirmation de la seule culpabilité européenne dans le domaine de la traite des Noirs quand la réalité est qu'une partie de l'Afrique a vendu l'autre aux traitants ; croyance selon laquelle, en Afrique du Sud, les Noirs sont partout chez eux alors que, sur 1/3 du pays, les Blancs ont l'antériorité de la présence ; manipulation concernant le prétendu massacre d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961 ; etc.
Le but des derniers travaux de Bernard Lugan est de rendre accessible au plus large public le résultat de ces travaux universitaires novateurs qui réduisent à néant les principaux mythes et mensonges qui nourrissent l'idéologie de la repentance.
Émission "Libéré sur parole", animée par Tepa.
Le travail que nous présente Domenico Losurdo vise à démasquer l'idéologie dominante de la puissance dominante. Terrorisme, fondamentalisme, anti-américanisme, haine de l'Occident, complicité avec les islamistes et les antisémites : telles sont les armes que brandit l' " Empire du Bien" pour diaboliser tour à tour ses adversaires et mieux procéder ensuite à leur anéantissement.
Fondée par des propriétaires d’esclaves, des massacreurs d'Indiens et des théoriciens de la suprématie blanche, la prétendue " plus ancienne démocratie du monde " (Clinton) s'est toujours érigée en donneuse de leçons et en gendarme du monde. De nos jours, de Reagan à Obama, d'Abou Ghraib à Guantanamo, de la terreur nucléaire à l'agent orange, du soutien aux régimes fascistes aux enlèvements arbitraires de la CIA, de l'espionnage à la propagande, quiconque entend s'opposer à la puissante machine de guerre étasunienne devient automatiquement l'ennemi de la paix et de la civilisation.
C'est le 11 novembre 2018, jour du 100e anniversaire de l'armistice, dans la taverne du Croissant, rue Montmartre à Paris, à l'endroit même où Jean Jaurès fut assassiné le 31 juillet 1914 parce qu'il dénonçait le jeu des alliances automatiques qui était en train d'entraîner la France dans le gouffre, que François Asselineau nous rappelle les causes du déclenchement de la Première Guerre mondiale et ses conséquences funestes pour la France et les nations d'Europe.
Un épisode tragique de notre histoire nationale et continentale qui doit nous amener à réfléchir au contexte actuel.