Après le capitalisme marchand et le capitalisme industriel, voici que s'ouvre une troisième ère, celle du capitalisme de l'apprentissage et de l'innovation.
Notre époque n'est assurément pas celle d'une transition vers le socialisme. L'ironie de l'histoire est que, si transition il y a, comme nous le pensons, il s'agit d'une transition vers un nouveau type de capitalisme. De ce point de vue, le socialisme et la gauche semblent en retard d'une révolution. La "mondialisation" actuelle correspond en effet à l'émergence, depuis 1975, d'un troisième type de capitalisme. Celui-ci n'a plus grand chose à voir avec le capitalisme industriel qui, à sa naissance (1750-1820), rompit avec le capitalisme mercantiliste et esclavagiste.
L'objectif de cette conférence est de décrire et d'expliquer de façon claire et accessible les caractéristiques de ce troisième âge du capitalisme.
La Révolution française fut une révolution des droits de l’homme et du citoyen.
Elle parvint à abolir le régime féodal et l’esclavage dans les colonies, deux des piliers de l’oppression des peuples. Elle entama encore une lutte contre l’expropriation de la paysannerie, le chômage et la vie chère et mit le droit à l’existence et aux moyens de la conserver à l’ordre du jour du contrat social. Elle fonda encore un droit des peuples à leur souveraineté et refusa toute "guerre offensive", y compris coloniale.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen synthétisait un projet de République démocratique, qui fut expérimenté de 1792 à 94, créant un espace public démocratique allant en s’élargissant, et dont les racines théoriques remontent aux Humanistes de la Renaissance, au XVIe siècle.
Et pourtant, son évocation s’accompagne immédiatement de son contraire : la Terreur. Le mot laisse derrière lui des images de répression accompagnée de flots de sang.
Il convient de rappeler quels actes et quelles personnes ont été réprimées, mais aussi de comprendre comment un tel rapprochement entre "droits de l’homme" et Terreur a pu se faire, éclipsant les premiers au profit de la seconde.
En effet, une telle substitution ne date pas de l’après-révolution, mais précisément du tout début de celle-ci, et plus exactement, du moment même où la Déclaration des droits fut votée, le 26 août 1789.
La conférence est donnée dans le cadre de l'exposition "La grande Révolution de 2014" de Raphaël Julliard du 13 janvier au 3 mars 2007.
Une remise en perspective du conflit israélo-palestinien en s'arrêtant sur de nombreux aspects du problème.
Du jeu des empires coloniaux depuis le XIXe au nationalisme arabe en passant par la question de l'antisémitisme et de l'idéologie victimaire, Henry Laurens nous invite à saisir le réel dans toute sa complexité pour en comprendre le déroulement.
Un document passionnant qui revient aussi sur la formation intellectuelle d'Henry Laurens, et sur l'état de l'université française depuis la fin des années 60.