Qui aurait prophétisé, il y a moins de trente ans, la "droitisation" économique des gauches et la "gauchisation" culturelle des droites ? Qui aurait prédit le collapsus du "Nouvel ordre mondial" et le développement de courants transversaux, anti-oligarchiques et populistes ?
Devant cette évolution rapide et inattendue, activée par la crise financière, les vagues migratoires et les attentats islamistes, la plupart des acteurs et observateurs politiques réagissent en gardiens jaloux de la pensée unique.
Mais le mur se lézarde : l'homme moderne se révolte contre l'uniformisation qui l'enchaîne. La division droite/gauche, présentée comme "l'horizon indépassable de la pensée démocratique", apparaît pour ce qu'elle est : un mythe incapacitant destiné à brider la résistance populaire, une mystification antidémocratique dont l'effet est de perpétuer la rupture peuple/élite.
Un nouveau clivage politique, désormais tangible, oppose les partisans de l'enracinement aux adeptes du mondialisme. L'histoire des idées non conformistes que présente Arnaud Imatz est une introduction aux courants de pensée qui luttent contre l'homogénéisation consumériste, le multiculturalisme et la gouvernance globale au nom de la diversité culturelle, de la souveraineté populaire et du bien commun. Elle dévoile une histoire méconnue, caricaturée et refoulée.
L’Agence Info Libre nous propose de nous replonger dans l’histoire de la création des États-Unis d’Amérique.
Comment ce peuple qui n’a qu’une histoire de deux siècles est-il parvenu à contrôler la politique internationale ? En quoi ses idées de liberté et d’égalité peuvent être considérées comme fallacieuses et iniques quand elles sont rapportées aux différents éléments de l’histoire sciemment occultés par les élites depuis la création des États-Unis ? Pourquoi ce pays est-il devenu le chantre du mondialisme, gouverné par des gens qui ne sont élus par personne mais au nom des valeurs démocratiques ?
Bernard Lugan, célèbre africaniste français, revient sur l'idéologie de la colonisation, son rapport tout spécial avec la pensée des Lumières et au courant politique "de Gauche".
Il fait ensuite la différence entre la colonisation française et sa version britannique, débarrassée des "vertus" d'émancipation et d'élévation aux valeurs occidentales.
L'oeuvre du Maréchal Lyautey au Maroc illustre un contre-exemple de ce qu'aurait pu être une colonisation ethno-différentialiste, respectueuse des coutumes et traditions locales.
Enfin, une réflexion sur l'immigration et ses conséquences sur le monde, aussi bien en France que dans les pays du tiers-monde, vient achever cet exposé.
Plongeant ses sources dans l’antiquité biblique, le messianisme juif, inhérent au sionisme religieux, a pris son essor en juin 1967 après la conquête de la Cisjordanie et surtout du Haram al Sharif, le troisième lieu saint de l’Islam où se trouvent les ruines du Temple d’Hérode.
Convaincus que le retour à Sion marque le début de l’ère eschatologique, les fondamentalistes messianiques s’opposent à toute concession territoriale aux palestiniens dans ce qu’ils considèrent comme la Terre d’Israël. Alliés à la droite nationaliste, ils ont, au sein de la société israélienne, marginalisé le sionisme des origines, libéral et pragmatique, et, par la colonisation de la Cisjordanie, conduit le conflit au Proche-Orient à un point de non retour. Ils font face au radicalisme islamique et sa revendication d’une Palestine entièrement musulmane.
Benjamin Disraeli (1804-1881), deux fois Premier ministre du Royaume-Uni, ne fit pas seulement figure de grand rassembleur de la nation anglaise en ouvrant les portes du conservatisme, longtemps chasse gardée des vieilles familles, à un électorat toujours plus large grâce au célèbre Reform Act de 1867. Il sut convaincre le pays tout entier, la reine en tête, que le jeu politique était un sport plus intense que les courses de chevaux, le hunting ou le cricket.
Il dut le succès de sa mission non pas aux qualités qu'elle requiert habituellement mais à une série de défauts tous plus admirables les uns que les autres. Né juif, sans fortune personnelle ni propriété terrienne, il s'était également bien gardé de décrocher un diplôme dans les incontournables public schools où se recrutaient les futurs membres du Parlement. Ses frasques de jeunesse, entachées de byronisme caractérisé, devaient le poursuivre pendant de longues années d'un parfum de scandale. Il embrassa par trois fois les graves fonctions de l'Échiquier (Finances publiques) alors que la prison pour dettes, fruit d'une imprévoyance toute dickensienne, le guettait dans l'ombre. Les démonstrations de mauvaise foi qu'il prononça à la Chambre des communes atteignirent parfois au sublime.
Renverseur farouche de majorités, il reprenait volontiers à des adversaires aussi affirmés que Peel ou Gladstone leurs propres idées. Ses disputes avec la reine Victoria, dont il contribua à rétablir le prestige, rappelaient ses propres empoignades conjugales.
Il en remontra à Bismarck, lors de la crise des Balkans qui devait se résoudre par le Congrès de Berlin de juin 1878, sans savoir que l'armée britannique n'avait pas les moyens d'une réponse militaire. Bref, son culot légendaire suffit à transmettre à la nation tout entière une envie de gagner que rien ne devait plus décourager...
Pour comprendre le passé et le présent de l’Amérique latine, il faut comprendre que ce continent est passé d’une domination à l’autre.
De l’empire espagnol à l’Empire du dollar, c’est l’histoire de cette domination et de la quête d’émancipation des peuples latino-américains que nous conte Norman Palma
Index chronologique :
00:00 : introduction
01:10 : théorie de la terre plate
03:40 : route de la soie et route des épices
06:35 : centres économiques occidentaux / guerre de cent ans et déplacement de l'axe économique vers le sud / émergence de l'Espagne et du Portugal
08:45 : montée en puissance des Ottomans en Asie mineure / chute de Constantinople /rupture de la route de la soie et des épices
09:45 : l'occident cherche des voies pour rétablir les liens avec l'orient
12:35 : abandon de la théorie de la terre plate et retour de la cosmologie gréco-alexandrine / tentatives d'atteindre l'orient par l'atlantique /découverte des Amériques
24:40 : donation papale et analogie biblique avec la terre promise / traité de Tordessillas
29:45 : conquêtes et premier partage du monde
39:55 : expédition d'Hernan Cortes
44:55 : premier choc viral et effondrement demographique de la population autochtone aux Amériques
51:45 : fin de la conquête et début de la colonisation / appropriation des terres par les ordres religieux et les grandes familles / décolonisation, révoltes et réformes agraires
L’Athènes du Ve siècle avant J.-C. représente un cas limite : c’est une ville relativement petite, à nos yeux de modernes, avec très peu d’arrière-pays, et elle a régné sur un empire occupant une part importante du monde méditerranéen. De plus, Athènes présenta ce trait particulier qu’elle fut parfaitement consciente de la nature du pouvoir qu’elle exerçait, de ses raisons et des possibilités mêmes qui en découlaient pour elle. Ce pouvoir, de toute évidence, était une thalassocratie, c’est-à-dire le pouvoir de la mer.
Jacqueline de Romilly dresse le portrait de l'ascension et du déclin de ce pouvoir athénien sur la mer Méditerannée.
Une discussion avec Francis Cousin où les thèmes suivants sont abordés au prisme de la philosophie insurrectionnelle de la communauté de l'être : le sacral, la religion, la Vérité, le Christ radical, le communisme primitif/supérieur, la colonisation, traduire et interpréter les Évangiles, le combat pour l'émancipation humaine, l'écologie et l'homosexualité.