Pouvons-nous encore réfléchir de manière neuve au problème du Progrès, ce grand mythe fondateur de la modernité, clé de la domination de l’Occident sur le reste du monde ?
Pierre de la Coste nous propose d'interpréter l'idéologie progressiste comme une dégénérescense laïcisée d'une querelle théologique spécifiquement chrétienne, suivant le bon mot de Chesterton. C'est ainsi qu'on peut voir le Progrès comme le passage du mystère chrétien du salut aux contradictions modernes du sens de l'histoire.
La sotériologie a connu deux grandes hérésies -selon l'Eglise catholique- : le protestantisme (la prédestination) et le pélégianisme (le libre-arbitre) qui prétendaient toutes deux résoudre le mystère du salut. Analogiquement, ces deux tendances se retrouveraient respectivement dans le capitalisme mondialisé et dans le communisme soviétique, prétendant également résoudre le sens de l'histoire.
Cette clé de lecture nous permet de revisiter à nouveaux frais notre histoire récente.
Aiguillé par de nombreuses questions précises et variées, Alain de Benoist revient sur son parcours intellectuel et aborde la question des religions, de la tradition, mais aussi de l’économie et de l’évolution des sociétés occidentales modernes.
Un moment délicieux et passionnant en compagnie d'un homme ayant voué sa vie au combat intellectuel.
À l’occasion de leur anniversaire respectif, 80 et 90 ans, France Culture organise une rencontre entre deux des plus grands historiens français : Jacques Le Goff, spécialiste du Moyen-âge, et Jean-Pierre Vernant, historien de la Grèce antique.
Lors de ces entretiens, ils vont revenir sur leur pratique d’historiens, les influences qu’ils ont subies, et le rapport entre l’Histoire qu’ils ont produites et la société contemporaine.
Ils aborderont également la question de la place du religieux au Moyen-âge et dans l’Antiquité.
Emission conduite par Emmanuel Laurantin.
Quelles sont les caractéristiques bibliques du parler en langues, de la prophétie et des miracles ?
L'Église est divisée sur la question du miraculeux : ce n'est en effet pas qu'un débat doctrinal, mais une manière de vivre la foi chrétienne dont il est question.
Cet engouement pour le surnaturel ne peut validement s'exprimer que dans un cadre biblique. Les croyances et les pratiques doivent être examinées.
Florent Varak nous révèle ici les caractéristiques bibliques du parler en langues, de la prophétie et de la guérison, et les compare aux miracles contemporains.
Enseignement donné dans le cadre des conférences annuelles des Eglises Réformées Baptistes.
Jean Delumeau nous invite à entrer dans la grande histoire de la représentation du paradis, au travers des différents âges du christianisme en Europe.
En effet, les artistes et les théologiens se sont souvent interrogés sur la manière de représentater ce lieu. D'ailleurs : le paradis est-il un lieu ? Peut-on le situer ?
Cette intervention nous questionne également sur la généalogie de nos croyances, et sur les rapports qu'elles entretiennent avec les conceptions philosophique et scientifique de leurs temps.
La conférence est introduite par Carlo Ossola.
Le continent sud-américain, terre natale de la théologie de la libération, voit sa pratique religieuse grandement évoluer sous la poussée des mouvements évangélique et pentecôtiste.
Comment penser alors le futur de la théologie de la libération, vision qui s'est toujours efforcée de mettre en oeuvre la justice sociale évangélique ?
Notre aire culturelle est victime des méfaits d'une véritable "arme de destruction massive" : le virus de la culpabilisation collective.
Cette culpabilisation pathologique qui sape les fondements mêmes de nos sociétés ouvertes, est aux antipodes de la saine capacité à s'autocritiquer, car loin d'aider les peuples à tirer les leçons du passé, elle est fondée sur la haine de soi et attise celle de l'Autre à notre endroit.
Comment notre matrice humaniste a-t-elle pu dégénérer, en moins de trois siècles, en une logique hygiénique et mortifère ? Où faut-il trouver la raison de notre échec métapolitique ?
La survie géopolitique des nations occidentales dans le nouveau contexte multipolaire passe par leur capacité à substituer à leurs prétentions universalistes, souvent contre-productives, un recentrage stratégique et une réappropriation de leur identité propre.