Professeur de philosophie, Guillaume Dezaunay propose une lecture contemporaine des Evangiles, ancrée dans l'actualité, dans la réalité économique, politique et sociale que nous traversons.
Si son livre Le Christ Rouge est empli d'une grande sensibilité spirituelle, il délivre avant tout un message d'espérance, qui parle à tous ceux qui cherchent à faire un pas de côté, pour comprendre sous un angle nouveau les enjeux des décisions politiques actuelles et à venir.
Comment expliquer le comportement humain et notamment la violence ? Pour René Girard, le mimétisme d'appropriation serait l'origine du conflit.
Il revient ici sur les interdits, les rites, le désir, les sociétés primitives, le christianisme, la désacralisation de la société moderne et propose, pour l'avenir de l’humanité, une nouvelle lecture des textes évangéliques.
Émission "Questionnaire", animée par Jean-Louis Servan-Schreiber.
Si le conflit israélo-palestinien est l'otage d'une pléiade de facteurs alliant histoire et géopolitique, d'autres pressions d'ordre socioéconomique et idéologique exercent une influence déterminante. C'est notamment le cas du puissant lobby sioniste chrétien aux États-Unis. S'ils puisent leur discours dans une théologie à fortes implications politiques, les sionistes chrétiens ne se reconnaissent pas dans un seul courant évangélique mais garantissent tous un soutien quasi inconditionnel et des plus efficaces à l'Etat israélien de la part de Washington.
C'est le théologien et philosophe franco-libanais Antoine Fleyfel qui revient sur les origines, la structuration et les enjeux de ce courant hétéroclite qui voit dans la création de l'Etat d’Israël une réalisation des prophéties bibliques et qui compte aux Etats-Unis plus de 100'000 pasteurs pour 40 millions d'adeptes.
Entré en khâgne pour y devenir traducteur de Virgile et d'Homère, Pierre Magnard reçut de Jean Beaufret l'interpellation de Heidegger, qui fit vaciller ses certitudes et une certaine manière d'être chrétien. Ce vacillement le conduisit vers Pascal, dont l'angoisse colore la foi d'une manière inoubliable, lequel Pascal le conduisit à Montaigne, ami de toute une vie. Deux figures en miroir entre lesquelles il lui parut urgent de ne jamais choisir, et auxquelles il consacra beaucoup de son industrie, comme à ces philosophes de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance que Char eût dit des Matinaux.
Un humanisme faisant l'épreuve du néant en l'homme et du silence de Dieu était possible, dont Maître Eckhart et Nicolas de Cues montrent le chemin ; un christianisme aussi, fondé non sur l'usage d'une raison dogmatique mais d'une raison joueuse, laquelle, tout en sachant que c'est le coeur qui lui donne ses principes, se déploiera en toute liberté.
Nous voici donc conté le chemin d'un philosophe, professeur émérite en Sorbonne, jusqu'à la couleur du matin profond...
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Philippe Nemo.
Ce cours marque un tournant dans le développement de la recherche de Michel Foucault. Partant du problème du bio-pouvoir, introduit à la fin du séminaire Il faut défendre la société il se propose d'étudier la mise en place, au XVIIIe siècle, de cette nouvelle technologie de pouvoir, distincte des mécanismes disciplinaires, qui a pour objet la population et entreprend de la gérer à partir de la connaissance de ses régularités spécifiques. Technologie de sécurité indissociable – telle est la thèse originale que formule ce cours – du libéralisme comme rationalité gouvernementale fondée sur le principe du "laisser faire".
Cette analyse fait apparaître l'importance de la notion de "gouvernement". C'est pourquoi Michel Foucault choisit rapidement de resituer sa problématique dans le cadre d'une histoire de la "gouvernementalité". Coup de théâtre théorique, par lequel il déplace soudain l'horizon du cours : non plus l'histoire des dispositifs de sécurité, qui passe provisoirement au second plan, mais la généalogie de l'État moderne, à travers les procédures mises en œuvre, en Occident, pour assurer le "gouvernement des hommes".
Deux moments essentiels sont alors étudiés : l'invention tout d'abord, par le christianisme, d'un nouveau type de pouvoir, étranger à la tradition gréco-romaine, prenant en charge les hommes pour les conduire individuellement vers leur salut ; la formation, ensuite, d'une "gouvernementalité" politique, aux XVIe-XVIIe siècles, qui inscrit la conduite des individus dans l'exercice du pouvoir souverain.
Du pastorat chrétien au gouvernement selon la raison d'État, c'est ainsi la double face, individualisante et totalisante, de la rationalité politique dont procède l'État moderne qui se trouve dévoilée. Il devient possible, à partir de là d'analyser le statut de la liberté au sein de la gouvernementalité libérale née au XVIIIe siècle.
C'est à la découverte d'un personnage aux multiples facettes que nous partons : Jean-François Gautier, rédacteur à la revue Éléments, docteur en philosophie. Musicologue reconnu notamment pour son apport sur Palestrina et Debussy, il est aussi un penseur de la Nouvelle Droite qui représente un important courant de pensée en France.
Acteur de la reconquête culturelle, Jean-François Gautier n'est pas seulement philosophe. Il est aussi un homme de sciences : il est un des fondateurs de l'étiopathie à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages. Jean-François est plus qu'un touche à tout : il brille dans tout.
Rencontre avec une personnalité qui possède un regard éclairant sur les événements de ce monde. À méditer !
Yves Chiron nous raconte l'histoire méconnue des "traditionalistes", ces catholiques qui critiquent ou rejettent le concile Vatican II et la réforme liturgique qui s'ensuivit. Il décrit aussi l'histoire de ces prêtres ou de ces laïcs qui, en France, aux États-Unis et dans d'autres pays, sans s'opposer au concile et à la "nouvelle messe", restent attachés à la liturgie traditionnelle et sont soucieux d'une défense de l'orthodoxie de la foi.
En historien de l'Église, Yves Chiron dévoile les origines de ce mouvement à l'époque de Pie X. En fin connaisseur du catholicisme contemporain, il met en perspective son actualité au cours des pontificats de Benoît XVI et de François.
Émission "Voix au chapitre", animée par Anne Le Pape.
Au cours de son histoire, l'Église chrétienne a fait face à des centaines de divergences, qui se sont succédé jusqu'à la Réforme de Luther et ont laissé leur empreinte sur l'esprit occidental. Dès l'origine, ces mouvements ont été considérés par les autorités ecclésiales comme de graves menaces ; des définitions de l'orthodoxie ont rapidement été posées pour cibler les écarts et les combattre par tous les moyens possibles.
Pourquoi le christianisme présente-t-il cette spécificité que sont ces interactions, conflits et arbitrages entre hérésie et orthodoxie ?
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.