"J'étais pro-européen comme tout le monde. Parce que c'est comme ça. Parce que l'on vous répète du berceau à la tombe que l'Union européenne est formidable. Parce que, aimant les autres peuples européens, l'idée d'une union pouvait paraître a priori sympathique, vue rapidement de l'extérieur. Parce que l'on vous répète que la France serait trop petite seule dans la mondialisation. Parce que l'Europe, c'est la paix. Parce qu'en sortir serait la catastrophe.
Avec du recul et en creusant le fonctionnement de cette organisation politique, tous les arguments en faveur de l'UE sont pavloviens, basés sur des slogans et sur la peur.
Vous allez le comprendre : lorsque l'on analyse l'UE en profondeur et que l'on décide rationnellement qu'il vaut mieux s'en libérer, c'est un combat des faits face à un dogme. C'est d'ailleurs tout l'objet de ce travail, répondre au dogme, à la religion de l'UE, par des faits." Charles-Henri Gallois
L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public.
La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes.
Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants.
De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, son travail propose des objectifs (comme le 100% bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, ce programme nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.
Vladimir Poutine est le visage de la Russie depuis plus de 20 ans. Il a été deux fois Premier ministre, quatre fois président. Ce 1er juillet, les Russes ont validé à 74,1% la réforme de la Constitution qui lui permet théoriquement de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2036.
Spécialiste de la Russie et de l'espace post-soviétique, Romain Bessonnet nous explique les enjeux de cette réforme et revient sur l'exercice poutinien du pouvoir qui s'inscrit dans le temps long, a contrario des pratiques occidentales.
Professeur des universités et spécialiste en intelligence économique, Claude Rochet revient dans cet entretien sur la manière dont la pandémie de coronavirus a été gérée en France, sur la responsabilité de l'Etat dans les décisions qui ont été prises ainsi que leurs conséquences sanitaires et économiques et enfin sur la méthodologie et le travail du professeur Raoult.
Un recul nécessaire afin de réfléchir à l'incurie de nos "élites" et aux moyens de recouvrer notre souveraineté.
Émission "Entretien de la Quarantaine", animée par Thomas Arrighi.
Auteur d'un récent ouvrage destiné à constituer un véritable outil de compréhension de l'Espagne contemporaine, l'hispanisant Nicolas Klein nous invite à réfléchir au destin de ce grand voisin latin en nous introduisant aux grandes questions institutionnelles, politiques, culturelles, sociales, économiques et diplomatiques qui se posent aujourd'hui en Espagne.
Un savoir de base qui fait défaut à bon nombre de français alors que ce pays limitrophe, qui va compter de plus en plus dans le destin des nations européennes, a beaucoup à nous apprendre.
Lieu de tous les paradoxes, l'économie oppose à toute action ses effets contraires. Tout est à double tranchant dans la pratique du capitalisme. Marc Rameaux nous invite à une étude précise du phénomène, équipé qu'il est par 25 ans d'expérience au sein de grandes sociétés industrielles et de services.
D'inspiration libérale, il congédie cependant sévèrement la dérive dogmatique du libéralisme et montre comment l'Union européenne engendre un nivellement par le bas et pourquoi l'opposition entre libre-échange et protectionnisme est un faux débat.
Une voix indépendante qui est appelée à se faire entendre.
Depuis la disparition du général de Gaulle, un spectre hante toujours plus la France : celui de l'identité. Les Français ne savent plus qui ils sont. Médias et intellectuels, toujours prompts à se tourner vers "l'Autre", assurent que la France, c'est la République, les droits de l'Homme, les valeurs, l'universel.
Mais si la France ce sont des "valeurs", des "idées", alors qu'est-ce que le peuple français ? Que deviennent la langue, le territoire, les moeurs et les traditions ?
Confusion profonde entre valeurs et culture, universalisme idéologique, passions antagonistes pour l'élitisme et l'égalitarisme, telles sont, selon Paul-François Paoli, les questions qui se trouvent au centre du malaise identitaire français.
Dans cette conférence, il les dissèque et y répond avec clarté, ouvrant la voie au retour de l'identité paisible, ce sentiment d'être soi et pas un autre.
En France, comme ailleurs en Occident, le protectionnisme a eu longtemps mauvaise presse. Mis à l'index par une majorité de décideurs acquis au libre-échange, le protectionnisme est pourtant aujourd'hui dans tous les esprits, sinon dans les faits, comme en témoigne l'Amérique de Trump.
Le rejet du protectionnisme a fait oublier que pendant un siècle, de 1873 à 1973, la France a vécu sous un régime "d'économie protégée" et qu'elle ne s'en est pas si mal portée. Mieux même, elle a réussi, en dépit des handicaps concurrentiels dont elle souffrait, à faire face à ses rivaux et à maintenir ses positions économiques et commerciales, avant que ne commence le déclin de celles-ci dans le cycle de la mondialisation.
N'est-il pas temps de retracer et de méditer l'histoire de cette France protectionniste pour redéfinir une stratégie économique et industrielle cohérente et pérenne ?