L'expression "les Trente Glorieuses" fait partie du langage courant. Elle évoque ces années fabuleuses (1946-1975) pendant lesquelles le niveau de vie moyen des Français a été multiplié par trois en trente ans.
Ce que l'on ignore généralement, c'est que cette expression est le titre d'un livre publié par Jean Fourastié en 1979. Pourtant, Jean Fourastié a sans doute été l'économiste français le plus célèbre de la période allant de l'après-guerre aux années 1980. Non seulement il a été un des artisans des transformations que la France connut alors, et leur témoin lucide, mais il a édifié une théorie économique très originale, fondée sur l'observation des prix à long terme et dont l'élément central est la productivité.
Alors qu'en ce début du XXIe siècle nombre de Français continuent de penser que la richesse d'une nation est une donnée qui préexiste à la production, il est urgent de relire Jean Fourastié. L'enrichissement des sociétés, la réduction des inégalités et du temps de travail ne peuvent résulter que de l'accroissement de la productivité permis par le progrès technique.
Jean Sévillia nous expliquent les choix, les motivations et la méthode de travail qui ont mené à la rédaction de son dernier livre.
Il nous apprend pourquoi son combat se résume principalement à lutter contre trois travers communs à un grand nombres de nos historiens actuels : l’anachronisme, le manichéisme et l’esprit réducteur.
Puisse son travail servir à ceux qui n'étudient le passé qu'à l’aune du présent – et des bons sentiments dont ils se prévalent !
Observateur des campagnes napoléoniennes, Clausewitz a compris la nature de la guerre moderne : les termes de "duel", d'"action réciproque" ou de "montée aux extrêmes" désignent un mécanisme implacable, qui s'est depuis imposé comme l'unique loi de l'histoire.
Loin de contenir la violence, la politique court derrière la guerre : les moyens guerriers sont devenus des fins.
René Girard fait de Clausewitz le témoin fasciné d'une accélération de l'histoire. Hanté par le conflit franco-allemand, ce stratège éclaire, mieux qu'aucun autre, le mouvement qui va détruire l'Europe.
"Achever Clausewitz", c'est lever un tabou : celui qui nous empêchait de voir que l'apocalypse a commencé. Car la violence des hommes, échappant à tout contrôle, menace aujourd'hui la planète entière.
Le livre est présenté sous forme d'un entretien conduit par Benoît Chantre.
Il est important de comprendre comment le conflit Pétain-de Gaulle s'est développé à la suite du désaccord sur l'armistice français. Le premier triomphe, auréolé de la gloire de Verdun, alors que le second n'est encore qu'inconnu et solitaire à Londres. L'enjeu n'est rien moins que l'âme des Français !
Les faits ? Oui, les faits : l'armistice, Mers el-Kébir, le renvoi de Laval, les lois antisémites et les mesures hostiles aux francs-maçons, ces faits qui sont comme "transfigurés" par les passions, soudain réveillées.
Et c'est à la recherche des racines de ces passions que Henri Amouroux s'essaie, celles qui nourrissent la violence des discours de De Gaulle, celles qui incitent l'Eglise à prendre sa revanche sur la franc-maçonnerie, celles qui vont conduire jusqu'à l'exclusion, et qui devaient transformer de si nombreux Français en frères ennemis.
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.
Connu pour ses fonctions à la tête de la police sous Napoléon, Joseph Fouché reste une personnalité mystérieuse, à l’image froide et versatile.
Fouché : un caméléon ? une girouette ?
Entre destitution et restitution de ses fonctions, entre ambivalence et aplomb du diable, Jean-Denis Bredin nous donne un tour d’horizon de cette personnalité complexe.
Le journaliste et historien Jean Sévillia nous présente son dernier livre qui s'inscrit dans un travail qui prend à rebours les poncifs de l’époque : "Moralement correct" examine une société "fondée sur l’exaltation de l’individu où chacun a pris l’habitude de définir ses propres critères du bien et du mal."
Une leçon de courage et d'intelligence.
Quelles furent les raisons du voyage du général de Gaulle à Baden-Baden le 29 mai 1968 ?
Au travers d'une étude extrêmement fouillé, le journaliste et historien Henri-Christian Giraud présente ses conclusions.
Contre toute attente, il retient la thèse extraordinaire d’un soutien soviétique au régime français, contre les événements de Mai 68.
Pour quelle raison l'URSS, par le biais du PCF, aurait-elle soutenu le général de Gaulle et aidé à rétablir l'ordre ?
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.