Les politiques, les représentants du peuple, sont responsables de la légitiité du pouvoir dans l’Etat et des normes juridiques qui assurent cette légitimité dans l’ordre institutionnel. Ils ne sauraient se contenter d’être spectateurs ou même gardiens du droit : ils doivent en être aussi la source.
Mais récemment, il semblerait que les politiques se soient vus submergés par le droit. Les représentants du peuple, source du droit, risquent-ils de s’en trouver finalement dépossédés ?
De tous temps, la chasse a représenté pour les hommes un moyen de se nourrir et de se vêtir. Mais, à côté de cette fonction utilitaire, au Moyen-âge, elle était riche de significations politiques, morales et religieuses, reflétant les structures et les modes de pensée de la société.
L’historien Michel Pastoureau est l’invité d’Anne Jouffroy pour évoquer ce sport, cet art de vivre et ce divertissement, très codifié.
Qui chassait ? Comment chassait-on ? Pourquoi et comment l’Église instaura-t-elle un nouvel art de chasser ?
S’appuyant sur leurs récentes parutions, "Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique" d’Alain Gras et "L’homme économique, essai sur les racines du néo-libéralisme" de Christian Laval, ces deux auteurs se rejoignent pour critiquer le capitalisme triomphant érigé comme seule vérité sociale et seule réalité possible.
L'émission est conduite par Jean-Louis Chambon.
La contre-révolution paraît associée en France à la défense de l’absolutisme. Pourtant, à ses débuts, la plupart des premiers contre-révolutionnaires se sont opposés à la Révolution en se réclamant des doctrines d’opposition à la monarchie absolue d’Ancien Régime. Ces esprits ont même obtenu la convocation des États généraux.
Mais ils ont très vite été dépassés par les événements et se sont retrouvés désignés comme des "aristocrates". Ils n’ont pas pour autant renoncé à leur ambition d’établir en France une monarchie limitée. Et, s’ils restent attachés à "l’espace gothique" de la société d’ordres, certains se révèlent, comme Cazalès, très visionnaires sur les mécanismes du futur gouvernement parlementaire.
La pensée et l’action de ces contre-révolutionnaires, généralement méconnus, mettent en lumière la complexité des premiers courants conservateurs en France. Elles témoignent d’une sensibilité "libérale" conservatrice qui ferait, comme en Angleterre, la transition entre Montesquieu et Burke.
Une des thèses centrales d'Alexis de Tocqueville (1805-1859), l’auteur de "La Démocratie en Amérique", nous est ici présentée. Tocqueville voit en effet une logique égalitariste à l'oeuvre dans l'histoire : avec son habituel talent d’observation et d’analyse, il note l’égalisation des conditions, l’atomisation sociale, la disparition des corps intermédiaires et des médiations entre l’État et les citoyens, la peur du désordre ou la centralisation des pouvoirs comme autant de pas vers l'instauration d'un "despotisme démocratique", totalitarisme d'un type nouveau.
Etre qualifié de "libéral" est souvent assimilé à une insulte.
Utilisé par les anglais du XVIIIe siècle pour parler de la gauche en terme peu élogieux, il désigne aujourd’hui une partie de la droite.
Pourquoi observe-t-on une attitude générale de rejet de la part des intellectuels alors que ce mouvement d’idée fut activé par de grands noms tels que Tocqueville ou Adam Smith ?
Réponses contradictoires du sociologue Raymond Boudon et de l'économiste Marc Guillaume