Alfred Jarry. Avec Daniel Ivernel, Pasquale Mazzotti, Christiane Tissot et Jacques Noël sur France Culture.


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13.10.1973

"Il mena une vie étrange où il est difficile de déceler la part de la vérité et celle du cynisme et de la mystification", assure le Larousse au sujet d'Alfred Jarry.
Pour célébrer le génie de l'auteur d'Ubu roi, pataphysicien disparu il y a tout juste un siècle, nous est présentée une émission iconoclaste qui tient de la "marqueterie sonore", assemblant des morceaux de fiction, d'interviews et de chansons. Mêlant formidablement les genres, elle est un bel hommage à la mémoire du créateur du père Ubu. Pas un de ces hommages distingués que l'on prononce sur le ton emprunté de "l'émotion profonde", mais un hommage très sérieux quant au fond et doucement rigolard sur le dessus : un hommage digne de celui qui en était l'objet.

Émission "Les samedis de France Culture", animée par Georges Charbonnier.

Moi, Sigmund Freud. Une grande traversée sur France Culture.


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08.2018

Qui est vraiment Sigmund Freud ? Pas un dieu tout-puissant ni un charlatan, mais un Freud qui rêve tout haut, dissèque les anguilles, prend de la cocaïne, cite Shakespeare, aime l'humour juif et cultive la compagnie des femmes d'esprit. Un Freud inédit qui parle à la première personne.

Une série documentaire produite par Christine Lecerf et réalisée par Julie Beressi.

Jules Vallès et ses combats. Avec Céline Léger sur France Culture.


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29.08.2020

Jules Vallès fut un personnage dont la démarche, les passions, les actions restent vivantes. Un journaliste, un écrivain qui déploya ses combats depuis la fin de la Monarchie de Juillet et la Révolution de 1848 jusqu'aux premières années de la Troisième République, en passant par la Commune de Paris, qui fut pour lui essentielle.
Il a les honneurs de la bibliothèque de la Pléiade pour la trilogie d’une autobiographie romancée : L'Enfant, le Bachelier, l'Insurgé. Il avait choisi d'intituler son premier livre, un recueil d’articles paru en 1865, Les Réfractaires. L'adjectif lui va bien. Il le préférait aux termes de "rebelle" ou de "révolté" qu'on lui a souvent accolés. "Insoumis" ne serait pas mal venu non plus.
La société où il a grandi, celle de la seconde révolution industrielle, qui fut si dure aux prolétaires, et qui porta l'émergence d'une nouvelle classe moyenne, cette société où la circulation de l'information, des indignations, de la propagande se fondait exclusivement sur l'écrit et était si étroitement surveillée, cette société était d'une nature bien différente de la nôtre. Et pourtant nos angoisses contemporaines peuvent susciter des cris qui ne sont pas sans faire écho aux siens.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

Jean Cavaillès (1903-1944), l'agrégé du sabotage. Avec Hourya Benis Sinaceur, Alya Aglan et Jean-Jacques Szczeciniar sur France Culture.


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25.05.2019

Au printemps 1944, un philosophe français qui s'était intéressé de très près aux mathématiques était fusillé par les Allemands dans la Citadelle d'Arras. Il venait d'avoir quarante ans et s'appelait Jean Cavaillès. Ce philosophe, qui avait été reçu major au concours d'entrée à l'Ecole Normale en 1923, n'aimait guère les tours d'ivoire. C'est pourquoi il fut aussi un combattant, un résistant, un chef de réseau, un homme d'action et même de coups de main : avec quelques copains, il fit gaillardement sauter des ponts, des transformateurs, des trains et des usines.
Jean Cavaillès fut en somme "un philosophe mathématicien bourré d’explosifs", pour reprendre les mots de Georges Canguilhem. Le mot explosif était ici à prendre au sens propre et au sens figuré, car sa pensée était elle aussi radicale : selon lui, la tâche de la philosophie est de substituer au primat de la conscience le primat du concept. La philosophie doit refuser le déclin de la preuve pour devenir fille de la rigueur, c'est-à-dire s'apparenter davantage aux mathématiques qu'à la littérature : philosopher, c'est démontrer, et non pas verser dans le psychologisme ; philosopher, c’est une affaire de concepts plutôt que l'épanchement des états d’âme de l'intellect. Car la recherche de la vérité réclame qu'on s'oublie un peu.  
Si Cavaillès est entré en résistance, c'est non par appartenance à une ligne politique, mais "par logique" : la lutte contre l'inacceptable est inéluctable, donc nécessaire, un point c'est tout. Par lutte, il ne faut pas entendre l'indignation chuchotée dans les couloirs, le porte-à-porte patriotique ou l'alimentation des boîtes aux lettres en tracs vengeurs. Par lutte, il faut entendre ici le combat les armes à la main.
Arrêté et emprisonné à plusieurs reprises, évadé chaque fois sauf la dernière, il ne renonça jamais, ni à l'action la plus subversive, ni à la réflexion la plus abstraite. En 1942, dans la solitude héroïque d'une prison, il écrivit un ouvrage intitulé Sur la logique et la théorie de la science, qui ébranlera plus tard la scène philosophique.
Cavaillès fut arrêté par la Gestapo en août 1943, à Paris, puis condamné à mort et exécuté cinq mois plus tard, en février 1944. Son cadavre fut jeté dans une fosse commune, avec comme seule indication "l'inconnu n°5". Ceux qui le fusillèrent n'avaient sans doute pas à l'esprit que pour un philosophe mathématicien, être appelé l' "inconnu", cette chose que les mathématiques permettent de réduire calmement par le calcul, c'était la plus belle des épitaphes.
Mais qui donc était cet homme, Jean Cavaillès ?

Émission "Science en questions", animée par Etienne Klein.

Massignon, un "musulman mal évangélisé" ? Avec François Angelier et Michel Fourcade sur Radio Courtoisie.


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10.12.2020

Écrites un demi-siècle durant, de la veille du premier conflit mondial (1913) à la fin de la Guerre d'Algérie (1962), les 492 lettres et cartes échangées par Louis Massignon (1883-1962) et Jacques Maritain (1882-1973), Raïssa Maritain (1883-1960) y figurant plus passagèrement, apparaissent comme un des grands dialogues spirituels du xxe siècle. Un concert intérieur tendu et vibrant qui unit deux hommes apparemment dissemblables mais que soude l'essentielle vérité : celle de leur foi en Christ. En effet, si Maritain est l'homme de la clarté radieuse, d'explicitations calmes et rigoureuses, proche des milieux artistiques et cheville ouvrière d'un néo-thomisme où la raison rayonne, portée par la grâce, un défenseur d'Israël persécuté, Louis Massignon, professeur au Collège de France, initiateur de l'islamologie mystique par ses travaux sur Hallaj, incarne la passion doloriste et sacrificielle d'un catholicisme issu de Huysmans et de Charles de Foucauld, une âme encordée à la Croix du Golgotha, marquée par le message de Gandhi, dont la vocation fut la défense des plus pauvres, au premier rang desquels les victimes de l'ordre colonial et le peuple palestinien. Massignon-Maritain, fraternellement dissemblables, que des combats et des dévotions communes surent néanmoins rapprocher : un amour pèlerin pour Notre-Dame de la Salette, une vision tragique commune de l'histoire, imprégnée du millénarisme d'un Léon Bloy, qui trouva à s'exprimer lors des multiples conflits qui marquèrent leur siècle. Un jalon essentiel, catholique, humaniste et mystique, pour la compréhension du XXe siècle.

Émission du "Libre Journal des chevau-légers", animée par Luc Le Garsmeur.

Bernard Charbonneau, précurseur de l'écologie politique. Avec Daniel Cérézuelle pour l'Université Populaire de Bordeaux.


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14.02.2019

Bernard Charbonneau (1910-1996) a eu dès sa jeunesse la conviction que son siècle serait en même temps et pour les mêmes raisons celui du totalitarisme et du saccage de la nature. Pas de liberté sans puissance d'agir ; mais dans un monde fini le développement indéfini de la puissance matérielle et de l'organisation sociale risque d'anéantir la liberté de l’homme. A partir des années trente et jusqu'à sa mort, Charbonneau a réfléchi sur les dangers qui résultent, pour la nature et pour la liberté de ce qu'il appelait la Grande mue, c'est-à-dire de la montée en puissance de plus en plus rapide du progrès technique, scientifique et industriel. Mais on se fourvoierait en réduisant l'œuvre de Charbonneau à une réflexion sur l'écologie politique.
Il ne s'est pas intéressé seulement à la question écologique ; son œuvre nous propose une analyse plus vaste des coûts de la modernisation et des contradictions du monde moderne. Pendant longtemps cette préoccupation a fait de lui un marginal dans le monde intellectuel. Cependant, Charbonneau voyait juste lorsqu'il annonçait la crise écologique, l'aggravation de la bureaucratisation de l'existence et la technocratisation de la vie sociale. Plus le temps passe et plus son œuvre s'avère pertinente et actuelle.

Les racines de la liberté. Avec Eric Martin sur Anchor.


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2021

Le philosophe et universitaire Eric Martin nous propose, dans cette série d'interventions, de (re)découvrir des auteurs de la théorie critique, de la pensée québécoise ou de la tradition philosophique.
Le point commun entre toutes les pensées exposées étant de récuser la conception de la liberté supposément "auto-fondée", c'est-à-dire indépendante de quelque condition que ce soit. La liberté, en effet, a des "racines", c'est à dire qu'elle suppose des conditions qui la rendent possible et dont il importe de se montrer soucieux si l'on veut qu'elle conserve un sens et une réelle effectivité.

Philosophie de la liberté. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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29.03.2019

La philosophie est-elle une vocation ? Comment viennent les idées ? Comment se fabrique un concept ? À quoi ressemble l'atelier du philosophe ? Et quel rôle doit-il jouer dans la cité ?
Portrait du philosophe Michaël Foessel, marqué par la rencontre avec l'écriture de Paul Ricoeur où il découvre la nuance et pour qui philosopher sert à maîtriser l'aspect immaîtrisable de la vie, reprendre la main.
La philosophie, une expérience de la liberté de penser.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.