Aldous Huxley (1894-1963), le prophète oublié. Avec Françoise Todorovitch, Dominique Dussaussoy, Yves Michaud, Axel Kahn et Bernard Besret sur France Culture.


(0)
801 Vues
0 commentaire
29.09.2002

Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imaginait une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains "sauvages" dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des "Alphas", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort.
Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
Livre mondialement connu et célébré, Le Meilleur des mondes, d'Aldous Huxley, paru en 1932, n'est-il pas le seul titre vraiment connu par le public français ? Un défi, un réquisitoire, une utopie. On a pu dire à propos de cette œuvre, qu'elle était quasi prophétique dans l'univers de la biologie et de la génétique. Sans parler, bien sûr, des réflexions sur les dangers d'un monde technologique déshumanisé.
Veut-on une société parfaite, des gens heureux, seulement des génies ? Questions que se posait Aldous Huxley.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Lydia Ben Ytzhak.

Feyerabend ou l'anarchisme épistémologique. Avec Pierre Gillis à l'Université de Mons.


(0)
857 Vues
0 commentaire
03.03.2014

Paul Karl Feyerabend (1924-1994) est un philosophe des sciences d'origine autrichienne et naturalisé américain. Il n'était pas un constructeur de théories et c'est son attitude résolument critique et la défense radicale d'un ironique "anarchisme épistémologique" qui ont fait sa renommée.
Ses oeuvres principales, Contre la méthode (1975), La science dans une société libre (1978) et Adieu la raison (1987), le rendirent célèbre pour son déni de l'existence de règles méthodologiques universelles.
Retour sur la trajectoire turbulente d'un des grands noms de l'épistémologie au XXe siècle, dont les prises de positions continuent d'être débattues aujourd'hui.

Pinochet, caudillo opportuniste ou libéral autoritaire ? Avec Michel Faure sur Radio Courtoisie.


(0)
896 Vues
0 commentaire
05.03.2020

Augusto Pinochet, général discret et longtemps fidèle au pouvoir, est pour la plupart des Chiliens un illustre inconnu avant le coup d'État du 11 septembre 1973. Une journée dramatique, qui se conclut par le suicide du président élu, Salvador Allende, et la victoire des putschistes. Très vite une junte se met en place, que Pinochet va mener de main de maître, au point qu'il ne sera plus question de régime militaire, mais de "régime Pinochet".
Pendant dix-sept ans, le général va exercer une dictature paradoxale, mue par trois principes contradictoires : une violence extrême, le souci de fonder une démocratie nouvelle sur les ruines de la précédente, et enfin l'intrusion d'une économie libérale, vouée à saper les fondements même de la dictature et faire entrer le Chili, pays conservateur et traditionaliste, dans une ère de modernité prospère.
Michel Faure nous brosse le portrait de l'une des figures les plus détestées de la fin du XXe siècle, tour à tour enfant peureux, soldat médiocre, homme prudent, mari volage et dictateur digne d'un roman du réalisme magique de la littérature sud-américaine.

Émission du "Libre journal des chevau-légers", animée par Luc Le Garsmeur.

Louis Massignon le "catholique musulman". Avec Manoël Pénicaud sur RFI.


(0)
767 Vues
0 commentaire
21.05.2020

Surnommé le "catholique musulman" par Pie XI, Louis Massignon est un grand témoin et acteur du XXe siècle. Professeur au Collège de France, islamologue, historien, linguiste, sociologue, militaire, aventurier, écrivain, homme engagé... sa vie offre une amplitude exceptionnelle et en fait l'un des plus fascinants savants français du siècle dernier.
Cet islamologue catholique a joué un rôle majeur en faveur d'une meilleure reconnaissance de l'islam, dans le monde académique comme dans la société civile. Il a ainsi dédié sa vie de chercheur et de croyant à la compréhension de cette religion autre, déjà mal perçue à l'époque.
Il est aussi et avant tout un grand mystique dont la spiritualité est fondée sur la notion d'hospitalité : "Pour comprendre l'autre, il ne faut pas se l'annexer mais devenir son hôte."
Le travail biographique de Manoël Pénicaud redonne toute la modernité et l'importance qu'il mérite à cet extraordinaire "passeur interreligieux".

Émission "Religions du monde", animée par Geneviève Delrue.

Face à l'homme blanc. Avec James Baldwin sur France Culture.


(1)
729 Vues
0 commentaire
06.1975

Du roman en partie autobiographique, Go Tell It on the Mountain, paru en 1953, à Harlem Quartet, son dernier roman quelque peu apaisé, en passant par le théâtre, les multiples essais polémiques et politiques en faveur de l'émancipation des Noirs aux États-Unis, La prochaine fois, le feu, paru en 1962 et dont l'effet fut celui d'une bombe, l'oeuvre de James Baldwin lui valut une notoriété mondiale. Celle-ci, polymorphe et inquiète, fut longtemps oblitérée par le personnage qui hantait le Saint-Germain-des Prés de la fin des années 40 et le militant, ex-pasteur, d'une pauvre famille de Harlem qui haranguait si bien les foules.
Aujourd'hui que les cendres brûlantes ont recouvert les mouvements pacifistes ou violents des Noirs américains des années 60, il est temps de redécouvrir l'œuvre dans toute sa richesse et ses ambivalences. La révolte violente d'un Richard Wright, par exemple, est compensée par les paroles d'amour et d'apaisement de James Baldwin, sous l’œil, évidemment, du FBI. Car Baldwin est l'homme par excellence de l'entre-deux, de l'exil, et il ne pouvait sans doute jamais tout à fait réconcilier en lui le Noir et le Blanc, le féminin et le masculin, la pulsion érotique et la demande de l'impossible amour qui abolirait toute frontière, l'Amérique et l'Europe, New York et Paris, et à la fin de sa vie, Saint-Paul-de Vence où il tentait de guérir de ses blessures et de son pessimisme et où il mourut d'un cancer en 1987.
Noir ou américain, c'est en tant qu'écrivain que James Baldwin voulait être connu et reconnu, et c'est ainsi qu'il faut avant tout le lire et l'écouter.

Un entretien mené par Éric Laurent.

Grandeurs et misères du général Joukov. Avec Jean Lopez sur Radio Courtoisie.


(0)
1022 Vues
0 commentaire
29.04.2020

Etrange paradoxe, le maréchal Gueorgui Joukov, l'homme qui a battu les armées du IIIe Reich, sans doute l'un des plus brillants capitaines du XXe siècle, est presque inconnu dans l'espace francophone. Pourtant, de la défense de Moscou en décembre 1941 aux victoires de Stalingrad et de Koursk, puis à la prise de Berlin, Joukov est partout.
Mais lire la vie de Joukov, c'est aussi vivre quatre décennies à l'intérieur du système soviétique : tout commence quand le jeune soldat, à peine alphabétisé, est ballotté entre la Première Guerre mondiale et la révolution de 1917, avant de faire ses armes durant la guerre civile et d'échapper par miracle aux grandes purges. C'est lui qui remporte une victoire contre les Japonais en lever de rideau de la Seconde Guerre mondiale, lui encore qui, au milieu du désastre de 1941, prend quelques-unes des décisions qui vont tout sauver. Après guerre, et malgré deux disgrâces sévères, il tentera encore de réformer en profondeur l'armée soviétique. Jean Lopez ne dissimule néanmoins rien de ses graves échecs, de ses manques et de sa violence, comme de l'utilisation du terrible appareil répressif stalinien entre 1941 et 1945.
Un entretien qui nous brosse un portrait complet, aussi bien militaire et politique qu'intime et familial, d'une figure majeure de la Seconde Guerre mondiale et de l'Union soviétique.

Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.

Qui connait Patrick Pearse ? Avec Jean Mabire sur Méridien Zéro.


(0)
668 Vues
0 commentaire
1998

Patrick Pearse fut le général en chef et le président du gouvernement provisoire de la république de l'Irlande Libre, proclamée à Dublin le 24 avril 1916.
Fusillé quelques jours plus tard, ce personnage extraordinaire avait parcouru toutes les étapes d'une nation exilée hors de l'Histoire. Il mena le nécessaire combat culturel au sein de la "Ligue gaélique", avant de rejoindre les militants politiques de la "Fraternité républicaine irlandaise". L'insurrection armée fut enfin rendue possible par la rencontre déterminante du nationaliste Pearse et du socialiste Connolly, parvenant à unir patriotes et travailleurs dans un même combat.
Ecrivain, poête, orateur, Patrick Pearse fut aussi le très non-conformiste fondateur de l'Ecole Saint-Enda, où il avait donné à ses élèves la devise d'une éducation virile : "La force dans nos bras, la vérité sur nos lèvres et la pureté dans nos coeurs".

Grandes figures de l'histoire chrétienne. Avec Henri Blocher à l'Eglise du Tabernacle à Paris.


(0)
1177 Vues
0 commentaire
2019

D'hier à aujourd'hui, des personnalités ont été appelées à souligner l'oeuvre de Dieu au travers de leur ministère. Elles ont, chacunes à leur manière, incarné l'Église et le travail de l'Esprit en son sein.
Le professeur de théologique systématique Henri Blocher nous rappelle le rôle de ces grands noms de l'histoire du christianisme et nous permet de comprendre quels fut leurs apports, mais aussi leur limites.
Une leçon d'histoire... et de foi !