Ce qui n'a pas de prix. Avec Annie Le Brun à la Librairie Tropiques.


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22.06.2018

C'est la guerre, une guerre qui se déroule sur tous les fronts et qui s'intensifie depuis qu'elle est désormais menée contre tout ce dont il paraissait impossible d'extraire de la valeur. S'ensuit un nouvel enlaidissement du monde. Car, avant même le rêve ou la passion, le premier ennemi aura été la beauté vive, celle dont chacun a connu les pouvoirs d'éblouissement et qui, pas plus que l'éclair, ne se laisse assujettir.
Y aura considérablement aidé la collusion de la finance et d'un certain art contemporain, à l'origine d'une entreprise de neutralisation visant à installer une domination sans réplique. Et comme, dans le même temps, la marchandisation de tout recours à une esthétisation généralisée pour camoufler le fonctionnement catastrophique d'un monde allant à sa perte, il est évident que beauté et laideur constituent un enjeu politique.
Jusqu'à quand consentirons-nous à ne pas voir combien la violence de l'argent travaille à liquider notre nuit sensible, pour nous faire oublier l’essentiel, la quête éperdue de ce qui n'a pas de prix ?

Le Beau s'apprend-il ? Avec Dominique Pagani à l'Université Populaire de Saint-Dizier.


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12.12.2015

Qu'est-ce que le "Beau" ? Pouvons-nous nous accorder sur sa définition ? Et d'ailleurs, s'apprend-t-il ?
Dominique Pagani, professeur de philosophie et grand pédagogue, s'intéresse particulièrement à l'esthétique dans cette session et nous fait réfléchir en rappelant ce que les grands penseurs ont apporté sur la question du "Beau".

Le mathématiquement beau est-il physiquement vrai ? Avec Etienne Klein à Ajaccio.


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29.07.2016

Le statut ontologique des mathématiques, déjà un sujet en soi, est ici mis en relation avec le problème du beau. On sait que les mathématiciens, dans un souci d'économie, sont constamment à la recherche d'équations élégantes. Mais celles-ci sont-elles toujours physiquement vraies ? Et comment faire le lien entre ces objets conceptuels et leur efficacité bien réelle dans le domaine physique ?

Une conférence qui prend place lors des "Rencontres Science et Humanisme".

Qu'est-ce que l'Hubris ? Avec Jean Clair et Jean-François Mattéi à Répliques sur France Culture.


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16.06.2012

Le vingtième siècle aura été le siècle de la démesure. La démesure de la politique, la démesure de l'homme, ensuite, la démesure du monde et de sa représentation dans l'art, enfin.
Nietzsche avait clairement établi le diagnostic : "La mesure nous est étrangère, reconnaissons-le; notre démangeaison, c'est justement la démangeaison de l'infini, de l'immense." Le sens de la démesure semble être une fatalité...
Au travers de la tentation de la raison d'abolir toute limite, de remettre en cause la finitude humaine, la démesure témoigne du tragique de notre condition.

La beauté sauvera-t-elle le monde ? Avec François Bousquet aux assises de l'Enracinement à Palavas.


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29.10.2017

"Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. / Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. − Et je l’ai trouvée amère. − Et je l’ai injuriée." Arthur Rimbaud
Mais pourquoi donc l'homme moderne s'est-il volontairement plongé dans une nuit sans poésie, sans beauté ?

Entre crise et guerre : philosopher ? Avec Dominique Pagani à la Commune libre d'Aligre à Paris.


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2015

Plutôt qu’une reconstitution linéaire de l’histoire de la philosophie, l’intervention portera surtout sur ce qui, à la faveur de la crise en cours, fait surgir la spécificité de l’interrogation philosophique en général, via ses concepts les plus récurrents.
La référence aux auteurs servira à illustrer les problématiques ainsi dégagées, autant que leurs effets transversaux dans les champs concernés : du poétique au politique, en passant par le religieux ou le scientifique.

Au régal du management. Avec Baptiste Rappin chez Aude de Kerros sur Radio Courtoisie.


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18.05.2017

Quel pan de notre vie, aujourd'hui, ne se trouve pas aux prises avec le management ? Qui pourrait bien se targuer d'échapper à cette lame de fond qui bouleverse en profondeur les structures mentales de nos sociétés avancées ?
Force est pourtant de constater le flou conceptuel qui entoure le management : son arrivée dans le langage courant a en effet pour corollaire d'en masquer le sens, y compris aux premiers intéressés, les managers et les managés. De ce point de vue, il s'avère expédient de reprendre la réflexion à la racine : le management est un projet technoscientifique, dont les soubassements sont théologiques mais la portée anthropologique et politique.
Que se passe-t-il alors quand le management pénètre des sphères qui lui étaient initialement étrangères ? Qu'arrive-t-il aux institutions quand l'optimisation du fonctionnement devient leur raison d'être ? Quels rapports le management entretient-il au Vrai (et à l'Université), au Bien (et à l'État) et au Beau (et à l'Art) ? Tels sont les enjeux du travail de Baptiste Rappin qui, par le détour de la philosophie, n'hésite pas à hisser la réflexion sur le management à son véritable niveau : celui de la civilisation et de l'identité européennes en butte au nihilisme de la Technique.

Faut-il brûler l'art contemporain ? Avec Michel Onfray à Cannes.


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07.04.2011

Comment une vulgaire pissotière issue d’un magasin de sanitaires a-t-il pu devenir l’objet signataire de l’art contemporain ? Sur le terrain esthétique, nous vivons sous le signe de Marcel Duchamp, l’auteur de cette fameuse œuvre d’art et, avec elle, l’initiateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’art contemporain.
Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise.
Il en va de même avec l’art contemporain qui est une langue étrangère qu’on n’apprend nulle part : ni à l’école, ni dans les médias de masse, ni dans la plupart des familles peu au fait de ces enjeux. Comment dès lors pourrait-on le juger correctement ? Il ne faut pas s’étonner qu’on le voue si souvent aux gémonies avec des arguments fautifs.
Michel Onfray nous explique les rudiments de cette langue et montrera comment les vieilles catégories de "Beau" et de "Laid" n’ont plus cours depuis l’annonce de la mort de Dieu et, avec elle, de toute Idée pure. Il nous en propose donc une initiation, en suivant cette volonté d'éduction populaire qui lui tient à coeur depuis si longtemps.

Une conférence organisée par Arte-Filosofia et qui s'est tenue au Théâtre Croisette.