Itinéraire d'un gauchiste repenti. Avec Charles Robin sur Meta TV.


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08.02.2017

La plupart des commentateurs de l'époque s'accordent à voir dans le capitalisme libéral mondialisé un système en faillite. Chute de la croissance, chômage de masse, dettes publiques au plus haut, effondrement des acquis sociaux… Les discours déclinistes d'hier sont devenus le triste constat de la réalité des temps présents.
Pourtant, si tous les spécialistes déplorent à l'unisson l'actuel échec du libéralisme économique, beaucoup de nos contemporains demeurent encore peu éclairés sur le rôle du libéralisme culturel dans l'essor et le développement des sociétés capitalistes. La mutilation du lien social, la culture du narcissisme, le règne médiatique du clash ou encore le triomphe de l'individu-roi : autant de phénomènes qui, sans même que l'on s'en aperçoive, soutiennent et dynamisent au quotidien l'irrésistible déploiement de la logique libérale dans nos états occidentaux modernes.
Ancien militant d'extrême gauche, Charles Robin revient sur son parcours pour montrer comment le libéralisme culturel célébré par la gauche, de la Révolution française à Mai 68, de Montesquieu et Voltaire à Skyrock et aux Femen, a participé à faire consentir les peuples à la tyrannie du capital et à l'aliénation de leurs consciences au pouvoir de la marchandise. En philosophe, mais dans un langage accessible au plus grand nombre, il nous encourage à nous affranchir des étiquettes.

La société du malaise. Avec Alain Ehrenberg à Rennes.


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05.06.2013

Alain Ehrenberg s’est particulièrement intéressé à l'individualisme contemporain et aux changements qui en résultent pour la vie privée mais aussi la vie en société.
Dans son ouvrage paru en 2010, le sociologue analyse la société du malaise. Celle-ci reposerait sur une double idée : le lien social s’affaiblit tandis qu’en contrepartie l’individu est surchargé de responsabilités. L’originalité de son analyse tient à la confrontation entre deux contextes forts différents : la France et les Etats-Unis.
Ce regard croisé met en lumière le pessimisme de notre représentation qui apparaît comme une spécificité nationale. Cet élargissement de perspective offre ainsi une image plus claire et plus nuancée des inquiétudes logées dans le malaise français et par là-même ouvre probablement des pistes nouvelles sur ce par quoi nous pouvons faire société.

La psychanalyse et le fait religieux : l'attraction fondamentaliste. Avec Marcel Gauchet pour l'Espace Analytique à Paris.


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10.03.2016

Notre siècle voit coexister un éloignement de la pratique religieuse comme fait social structurant avec des retours brutaux de son invocation politique. Il est apparu que ce qui pour certains n’avait pas d’avenir en un siècle athée, et qui pour Freud était une illusion, a bel et bien un présent.
La psychanalyse mesure selon ses concepts la place du fait religieux pour l’être parlant, elle en pèse le poids, étudie les ressorts de la croyance, évalue les conditions de l’athéisme.
Il est temps d’évaluer ce que l’élaboration  psychanalytique observe du fait religieux, et ce qu’elle reconnaît comme efficace structurel susceptible d’assurer les fonctions nécessaires à la construction du sujet, que cela accompagne ou non une croyance religieuse, laquelle peut aussi bien participer à une structure efficace qu’être utilisée comme ravage.

Autorité et émancipation : Horkheimer et la théorie critique. Avec Katia Genel pour Citéphilo à Lille.


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15.11.2013

Reprenant les problématiques originelles de l’Ecole de Francfort, Katia Genel suit le cheminement des travaux de Max Horkheimer, ses débats avec Adorno, Fromm, Marcuse, mais aussi Walter Benjamin.
La problématique de l’autorité est centrale. Tout d’abord elle fait l’objet de recherches pluridisciplinaires : il s’agissait d’éclairer, dans le cadre de la famille, de la vie professionnelle et politique, la soumission à l’autorité du chef, du père, du maître. Par-là on cherchait à comprendre le processus de servitude volontaire par lequel les masses ouvrières, brisées par l’échec de la révolution spartakiste, se sont ralliées à Hitler.
Mais la question de l’autorité n’est pas seulement une réalité psychologique et sociale, c’est aussi une réalité épistémologique. Très tôt Horkheimer dénonce le "faitalisme", la soumission à l’autorité du "c’est un fait", du "c’est comme ça" par lequel on interdit d’avance toute légitimité à une théorie critique.
L’autorité, définie comme l’ "approbation de fait d’un rapport de dépendance donné", est ce phénomène complexe qui regroupe aussi bien des attitudes dogmatiques, des positions idéalistes, que les phénomènes les plus triviaux et les plus routiniers de l’asservissement quotidien.
On découvrira en "excursus" un rapprochement entre les analyses de Hannah Arendt sur la crise de l’autorité et les travaux de l’Ecole de Francfort.
Comment lever les obstacles que toutes les formes d’autorité, qui ne sont pas nécessairement réductibles les unes aux autres, posent sur la voie de l’émancipation ? Quand l’autoritarisme s’épanouit dans l’espace public, quand les théories critiques ne font plus autorité, et quelles sont nos chances d’émancipation ?

La crise de l'égalité. Avec Alain Ehrenberg à Sciences-Po Bordeaux.


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10.12.2015

En 2010, le sociologue Alain Ehrenberg, directeur de recherche au CNRS, publie La Société du malaise (Odile Jacob, 2010). Il n’en faut pas plus pour faire d’Alain Ehrenberg l’un des penseurs de la société française confrontée à une crise profonde, celle de l’égalité.
Cette "crise de l’égalité" serait, selon lui, à rechercher dans l’incapacité de "la société à répondre au renouvellement des inégalités". La réponse d’Ehrenberg se trouve dans l’individualisme devant permettre de retrouver des capacités d’action et d’assumer pleinement les choix personnels.
Ce que dit Alain Ehrenberg des inégalités illustre l’essentiel de sa démarche intellectuelle : mise en perspective historique, compréhension des facteurs psychologiques, relations entre les individus et la société. "Les inégalités, écrit-il, concernent toujours les mêmes populations qu'auparavant mais avec une différence notable : alors qu'elles étaient vécues auparavant comme un destin collectif, elles sont désormais endossées comme un échec personnel".
Penseur complexe, auteur d’une œuvre âprement discutée et débattue, Alain Ehrenberg répond aux questions d’un jury étudiant pour son grand oral dans le cadre de la série "Demain les savoirs".

Mai 68, l'héritage impossible. Avec Jean-Pierre Le Goff à l'Université Populaire d'Arcueil.


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21.10.2013

Mai 68 est sans conteste l’événement social et culturel le plus important qu’ait connu la société française depuis 1945. Et pourtant, plus de quarante ans après, il est toujours très loin d’être assumé en tant que tel : à la différence d’événements historiques antérieurs, l’héritage de 68 reste aujourd’hui impossible.
Pour comprendre les effets souterrains considérables de Mai dans la France contemporaine, il faut revenir sur son utopie première et sur son échec, sur ces années où la passion des soixante-huitards s’est investie massivement dans un gauchisme aux mille facettes.

Survivre, de la BAD au Kolkhoze. Avec Lucien Cerise et Piero San Giorgio à Lille.


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22.05.2016

L'expérience du "socialisme réel" au XXe siècle n'a-t-elle finalement pas consisté à la mise en place d'une gigantesque Base Autonome Durable ?
Au-delà de l'idéologie marxiste-léniniste, l'étude de l'histoire nous pousse à relativier notre jugement qui identifie le communisme au progrès et le capitalisme à la réaction.
Le survivalisme n'est peut-être pas là où on le croit...

De l'homme capable à l'homme responsable. Avec Paul Ricoeur à Rouen.


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07.02.2003

"Le titre proposé n’est pas énigmatique. Il signifie qu’il y a un itinéraire possible entre certains traits fondamentaux de la condition humaine et les problèmes éthiques" commence Paul Ricœur dans cette conférence.
Dans un langage simple et didactique, il déroule ici un itinéraire rétrospectif qui relie plusieurs thèmes majeurs de son œuvre, en employant notamment le concept d' "identité narrative" pour comprendre l'horizon de sens des êtres humains.