La Gouvernance par les nombres. Avec Alain Supiot pour la Fondation Hugot du Collège de France.


(0)
1364 Vues
0 commentaire
2017

Cet entretien, qui rend compte d'une série de deux cours prononcés au Collège de France par Alain Supiot ("Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres" et 2012 et "Les figures de l'allégeance" en 2013), nous permet d’accéder avec fluidité au déroulement d’une pensée complexe qui nous ouvre les portes de l’histoire du Droit et du mode de gouvernement des hommes. Nous découvrons comment le droit a toujours participé, avec l’art et la science, de l’imaginaire des hommes, véritable lien entre le réel et l’idéal, qui porte les civilisations.
Mais l’imaginaire industriel a fait son temps, et nous entrons aujourd’hui pleinement dans l’ère de l’imaginaire cybernétique, qui répond au vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul. Un discours qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes, ne laissant aux hommes, ou aux États, d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux, au mépris du droit social.
Véritable manifeste contre le Marché total et les usages normatifs de la quantification économique, la parole d'Alain Supiot nous permet de pénétrer dans les arcanes du droit, les dysfonctionnements qui frappent l’Europe, et de mieux comprendre les soubresauts institutionnels qui bouleversent notre époque.

Entre crise et guerre : philosopher ? Avec Dominique Pagani à la Commune libre d'Aligre à Paris.


(0)
2292 Vues
0 commentaire
2015

Plutôt qu’une reconstitution linéaire de l’histoire de la philosophie, l’intervention portera surtout sur ce qui, à la faveur de la crise en cours, fait surgir la spécificité de l’interrogation philosophique en général, via ses concepts les plus récurrents.
La référence aux auteurs servira à illustrer les problématiques ainsi dégagées, autant que leurs effets transversaux dans les champs concernés : du poétique au politique, en passant par le religieux ou le scientifique.

Cornelius Castoriadis (1922-1997). Avec Gaëlle Demelemestre au Collège des Bernardins.


(0)
1039 Vues
0 commentaire
06.04.2016

Philosophe, psychanalyste, fondateur avec Claude Lefort du groupe "Socialisme ou Barbarie", Cornelius Castoriadis est un grand connaisseur de l’Antiquité grecque. Inscrit au Parti Communiste qu’il quitte pour le trotskysme, il finira par s’intéresser à l’anthropologie.
Mais c''est particulièrement de son oeuvre de philosophie politique que vient nous parler Gaëlle Demelemestre, professeur agrégé et docteur en philosophie.

Une analyse du Politiquement Correct. Avec Henri Hude au Collège des Bernardins.


(0)
1258 Vues
0 commentaire
04.11.2009

Henri Hude, professeur à l'Ecole Saint-Cyr Coëtquidan, nous propose une analyse du politiquement correct considéré comme un fait universel de la pression sociale. Celui-ci se caractérise par une pression à la fois contrôlable et excessive, tendant à inculquer des conceptions en parties utopiques et aboutissat à un déni de soi-même.
Il convient de voir alors comment fonctionne le politiquement correct et le principe d’autonomie ainsi que sa relation avec le libéralisme.

Pour une anthropologie chrétienne. Avec le père Jean Boboc au Cercle de l'Aréopage.


(0)
1260 Vues
0 commentaire
14.09.2015

Le travail du père Jean Boboc est une œuvre de grande ampleur et de grande portée : il propose une nouvelle anthropologie – une onto-théo-anthropologie, en accord à la fois avec la théo-anthropologie orthodoxe et les acquis de la science contemporaine (la cosmologie, l’embryologie et la génétique).
Son audace théologique est de lier l’approche apophatique et l’approche transdisciplinaire, en démontrant la pertinence, sur le plan théologique, de la logique du tiers inclus et de la notion de niveaux de Réalité. La clé de voûte de son anthropologie est la présence permanente du Tiers Caché, qui permet d’établir la relation entre la raison et le mystère. La catastrophe dualiste, qui menace l’existence-même de l’espèce humaine, peut être évitée par l’adoption de l’anthropologie tripartite, pneumatique et eschatologique.
Il était temps de récapituler les fondamentaux de l’onto-théo-anthropologie qui insiste sur le sens sacré de la vie et de la téléologie de la personne pour répondre au désarroi de nos contemporains longtemps trahis par les clercs qui se sont contentés d’un langage politiquement correct et relativiste. Car ce n’est pas en baissant la garde que le message évangélique sera mieux entendu. Toutes les questions actuelles sur l’avortement, la refondation de la famille, la procréation médicalement assistée, la manipulation génétique, le suicide assisté et l’euthanasie, sans oublier la responsabilité de l’activité anthropique sur l’écologie, devraient trouver les éléments de réponses dans l’onto-théo-anthropologie bien comprise. Il semble que cette invitation à la métamorphose dont parle l’Apôtre Paul, fasse son chemin, et que beaucoup trouvent leur chemin de Damas.

La radicalisation de la modernité. Avec Marcel Gauchet au Collège des Bernardins.


(0)
1631 Vues
0 commentaire
07.2010

Nous observons un phénomène curieux : les éléments fondamentaux de la vision moderne de l’homme –l’esprit scientifique des Lumières, l’essor de la démocratie politique, l’autonomie du sujet personnel– sont à la fois radicalisés et ébranlés par les développements historiques de la "modernité tardive".
Est-il pour autant nécessaire de postuler l'existence d'une postmodernité qui serait radicalement différente à la grand épopée moderne ? Mais comment pouvons-nous alors comprendre cette transformation ? Quels problèmes dessine-t-elle pour l’avenir ? Et de quelles ressources disposons-nous pour les éclairer ?
Marcel Gauchet conteste l’idée qu’il existerait quelque chose comme une postmodernité au profit d’une interprétation différente de la situation qui est la nôtre. La vérité est que la discontinuité bien réelle que la notion de postmodernité a la vertu de signaler doit être comprise autrement que comme une remise en question de la modernité.

Le projet d'autonomie chez Castoriadis. Avec Jean-Louis Prat pour l'Université Réelle à Montpellier.


(0)
1838 Vues
0 commentaire
18.02.2017

Philosophe, économiste et psychanalyste, Cornelius Castoriadis (1922-1997), cofondateur de la revue Socialisme ou Barbarie, fut l’un des auteurs de référence de la "nouvelle gauche" apparue en 1968.
Sa critique interne du marxisme l’a conduit à remettre en cause les conceptions déterministes de l’histoire. Il leur oppose l’idée d’une création "social-historique" faisant apparaître des "significations imaginaires sociales" qui ne résultent pas de façon prévisible d’un état de choses donné, ni ne sont réductibles à des infrastructures objectives qu’elles traduiraient ou refléteraient dans le champ idéologique : l’imaginaire social n’est pas une imagerie ni un miroir du monde "réel".
De l’héritage marxiste, Castoriadis retient toutefois le projet révolutionnaire, celui où le "libre développement de chacun" reste inséparable du "libre développement de tous" et où l’émancipation des travailleurs ne peut être obtenue que par l’activité autonome des travailleurs eux-mêmes : le caractère utopique du socialisme marxiste tient plutôt à l’idée d’un développement nécessaire, dont le terme final serait défini par avance.

Contact. Avec Matthew B. Crawford sur France Culture.


(0)
1207 Vues
0 commentaire
12.02.2016

Enfourchez votre bécane pour partir à la découverte de ce philosophe américain qui a tout plaqué pour devenir réparateur de motos.
De son éloge du carburateur à son nouvel ouvrage sur l'attention, c'est avec le monde que Matthew Crawford propose de nous remettre en contact !

Emission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.