Philippe Descola nous propose un aperçu de sa pensée des ontologies plurielles.
Il se positionne au sein de ce qu'on appelle aujourd'hui le "tournant ontologique en anthropologie", et retrace la généalogie de ses idées et les influences dont il se revendique, du structuralisme de Lévi-Strauss au perspectivisme de Viveiros de Castro.
Dans un deuxième temps, il répond aux questions de la salle en explicitant sa vision de l'homme, de l'anthropologie, et en expliquant le but des structures explicatives et prédictives qu'il propose dans "Par-delà Nature et culture" et dans le reste de son œuvre, différentes à ses yeux de ce que peut offrir l'anthropologie cognitive de laquelle il se démarque.
Il esquisse enfin les grandes lignes de ce qu'il comprendre du pluralisme en anthropologie.
Anthropologue, Alain Testart cherche à retracer et comprendre les dynamiques qui ont présidé à l'évolution des sociétés préhistoriques, depuis -40'000 av JC jusqu'à l’entrée de l’humanité dans l’Histoire, avec l'apparition de l'Etat, il y a 6000 ans.
Sa démarche originale nous oblige à porter un nouveau regard sur les changements qui ont travaillé les sociétés préhistoriques.
Emission "Le Salon noir", animée par Vincent Charpentier.
Pour une compréhension radicale de la crise du capital et pour l’abolition révolutionnaire de l’économie et de la politique, Francis Cousin rappelle le philosophe Karl Marx à la rescousse !
C'est à une lecture radicale de cet auteur - et donc anti-marxiste - que nous sommes conviés, dans une démarche réellement révolutionnaire.
Un éclairage bienvenue que nous invite à combattre de front les aliénations que sont la marchandise, le salariat, l'état et l'argent, produits du développement capitaliste.
Suite à la prise de position très polémique de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait dit que "toutes les cultures ne se valent pas", Francis Wolff décide ici de poser la question en termes philosophique et anthropologique : toutes les cultures se valent-elles ? Y a-t-il des moyens d’évaluer, de comparer les cultures ?
Il présente alors deux positions traditionnelles qui se revendiquent toutes deux d’une tradition humaniste et qui s’affrontent : la position relativiste et la position universaliste, pour aboutir à une réflexion de fond qui tente de dépasser les contradictions apparentes.
Jean-Pierre Dupuy nous explique pourquoi, après avoir été l'un des principaux introducteur de John Rawls en France, il a rompu avec sa célèbre théorie de la justice.
En effet, les différents mécanismes sociaux servant à contenir les passions égalitaires ne font finalement que les déchaîner. Ainsi en est-il de la hiérarchie (Louis Dumont), de la démysthification (Pierre Bourdieu) et de la contingence (John Rawls) qui font toutes l'impasse sur la logique du mal absolu qu'est l'envie (l'amour-propre chez Rousseau).
C'est donc à un dépassement de l'idéologie victimaire que nous invite Jean-Pierre Dupuy, où les contextes faisant naître l'humiliation serait à combattre en premier lieu. Francis Wolff résume ensuite le propos de Jean-Pierre Dupuy et l'interroge sur les thèses qu'il avance.
Rémi Brague s'attache à comprendre l' "humanisme" dans les deux sens que ce mot recouvre : en temps que catégorie historiographique et en temps que vision du monde opérante.
C'est ce dernier sens qui sera travaillé et analysé pour en comprendre les dynamiques, la logique interne du concept et ses retournements récents à la faveur d'une crise écologique qui remet en cause le statut de l'Humain au sein de notre modernité.
À l’occasion de leur anniversaire respectif, 80 et 90 ans, France Culture organise une rencontre entre deux des plus grands historiens français : Jacques Le Goff, spécialiste du Moyen-âge, et Jean-Pierre Vernant, historien de la Grèce antique.
Lors de ces entretiens, ils vont revenir sur leur pratique d’historiens, les influences qu’ils ont subies, et le rapport entre l’Histoire qu’ils ont produites et la société contemporaine.
Ils aborderont également la question de la place du religieux au Moyen-âge et dans l’Antiquité.
Emission conduite par Emmanuel Laurantin.