Quand la philosophie bascule dans l'antihumanisme. Avec Jean-François Braunstein sur QUB Radio.


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09.2019

On a l'habitude d'assimiler, de manière un peu rituelle, la philosophie à l'amour de la sagesse. Elle permettrait de méditer sur le monde, de l'éclairer, de mieux le comprendre. Nul ne contestera que ce soit souvent le cas. Mais qu'arrive-t-il lorsque la philosophie devient folle ?
C'est la question posée par Jean-François Braunstein dans son livre Quand la philosophie devient folle (Grasset, 2018). Il se questionne sur les élucubrations de la théorie du genre, sur l'antihumanisme qui accompagne trop souvent la cause animaliste et sur le nouveau rapport à la mort qui s'impose dans notre société.
Une contribution fondamentale pour mieux comprendre certaines dérives actuelles de la philosophie.

Émission "Les idées mènent le monde", animée par Mathieu Bock-Côté.

La philosophie devenue folle. Avec Jean-François Braunstein pour l'Alliance Israélite Universelle.


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06.02.2020

Trois débats obsèdent la scène publique "progressiste", autour du genre, des droits de l'animal et de l'euthanasie. Et lorsqu'on lit certains des textes qui en donnent le la, on découvre derrière les bons sentiments affichés des horizons absurdes, sinon abjects.
Si le "genre" n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre les animaux et les humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le seraient pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas collectiviser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus en forme ?
Tels sont quelques énoncés qui s'installent dans le discours contemporain de l' "émancipation". Il s'agit d'y prétendre abolir les "limites", toutes les limites. Alors qu'il convient au contraire de penser pour la vie, les limites qui nous constituent.

Réflexions sur l'écologie politique radicale. Avec Pierre Madelin pour Crise & Critique.


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30.07.2020

Philosophe de formation, traducteur, Pierre Madelin vit depuis 2012 dans l'État mexicain du Chiapas et est l'auteur de l'essai Après le capitalisme : Essai d'écologie politique (Écosociété).
Lui est ici donné l'occasion de s'exprimer sur l'écologie politique, d'une manière dont ne parleront jamais les grands médias, trop occupés à promouvoir le "capitalisme vert", le "développement durable" et autres technique de greenwashing.
Critiquant vertement le capitalisme, Pierre Madelin tente de tracer une voie de sortie décroissante, radicale et libertaire.

Un entretien accordé dans le cadre des rencontres d'été à Montferrier de l'association Crise & Critique autour du thème "Crise et Critique du capitalisme-patriarcat".

Les procès faits aux animaux (XIIIe-XVIIe siècle). Avec Michel Pastoureau aux Archives départementales de la Vienne.


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09.04.2019

Cochons dévoreurs de nouveaux-nés condamnés à l'étranglement, sangsues sommées par la justice de ne plus s'en prendre aux poissons... Du XIIIe au XVIIIe siècle, les bêtes de ferme et autres insectes nuisibles pouvaient être envoyés devant des tribunaux, et jugés à l'aide de toute une rhétorique constituée de citations latines et d'allusions à caractère historique.
Excommunications, exorcismes publics, condamnations à mort, jugements par contumace... ces histoires nous semblent aujourd'hui tellement stupéfiantes, qu'elles sont longtemps passées pour être imaginaires.
L'historien Michel Pastoureau nous fait revivre quelques-uns des plus étonnants procès d'animaux du Moyen Âge : bienvenue dans une époque où l'on attendait des bêtes, membres à part entière de "la communauté de Dieu", qu'elles respectent les mêmes devoirs que les humains.

Les animaux domestiques, une passion française. Avec Jean-Pierre Digard au Museum de Toulouse.


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22.09.2016

Comment nos 30 millions d'amis sont-ils devenus 60 millions ? L'hexagone est le premier pays européen pour les animaux domestiques. Du poil certes, mais aussi de la plume et de l'écaille. Des chiens, des chats et des nouveaux animaux de  compagnie hyper-choyés et membres de la famille.
Attachement et empathie, pourquoi tant d'amour ? Panorama d'un phénomène.

L'Homme prédateur. Avec Jean-Jacques Hublin au Collège de France.


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2018

Comment certains singes pratiquent-ils une chasse organisée et une sorte de transfert de viande avec ses alliés ? Et pourquoi manger de la viande, pour des primates essentiellement végétariens au départ ? Quels enseignements peut-on tirer de ces comportements de prédation pour appréhender la transition entre le monde des primates non humains et les hommes eux-mêmes, dans les temps les plus reculés de nos origines ? Comment les homininés et les carnivores ont-ils co-évolué ? Quand et comment Homo Sapiens a-t-il commencé à exploiter le milieu aquatique ? Et quelle est l'influence des comportements de chasse et de prédation sur les groupes humains ou les structures familiales de nos lointains ancêtres préhistoriques ?
Le professeur et paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin nous entraîne dans une grande exploration de la prédation et de la chasse chez les homininés où l'on trouve le genre homo et des formes disparues, et que l'on distingue des hominidés, rassemblant tous les grands singes, y compris nos lointains cousins, les chimpanzés, les orang-outans et les gorilles.

Le grand méchant loup. Avec Michel Pastoureau sur France Culture.


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22.12.2018

La controverse est violente. Depuis que le gouvernement a publié, en février 2018, son nouveau plan national d'action sur le loup, la presse se fait l'écho, notamment du côté des quotidiens régionaux, de l'antagonisme brutal qui oppose à nouveau, dans les parties du territoire concernées, les éleveurs et les avocats d'une biodiversité préservée ou reconstituée.
Le retour organisé du loup dans diverses zones montagnardes, que les sensibilités écologistes saluent avec ferveur, est voué à exaspérer les bergers parce qu'il entraîne des dommages sensibles parmi les troupeaux de moutons. Il n'y aurait, aujourd'hui, qu'environ quatre cents loups en France. On nous dit qu'il en faudrait cinq cents pour que l'espèce soit durablement viable. À quoi les éleveurs opposent la longue liste, éprouvée comme insupportable, de leurs moutons égorgés.
Voilà bien un remarquable concentré des contradictions auxquelles notre époque est confrontée. Mais voici aussi une belle occasion de revenir sur la figure du loup à travers les âges, du loup en face de l'homme, qui a porté sur lui un regard très changeant. Ce regard est passé, selon les époques, de la curiosité à l'effroi, de la haine au respect, du rejet absolu à une fascination quasiment affectueuse. La littérature n'a pas cessé de se saisir de cet animal toujours ambivalent, le christianisme en a fait longuement l'objet de ses imprécations, tandis que dans l'Antiquité la prodigieuse histoire de Rome a pris naissance sous les auspices généreux de la louve qui a sauvé les fondateurs Remus et Romulus...

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

La philosophie devenue folle. Avec Jean-François Braunstein sur RFI.


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28.10.2018

Trois débats nous obsèdent : le genre, les droits de l'animal et l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. 
Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. 
Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ?
Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental et revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel pour analyser, souligner, contredire et déconstruire. L'erreur consiste à vouloir "effacer les limites" : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent.
Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.