Novembre 1918, une révolution commence en Allemagne. Avec Johann Chapoutot sur France Inter.


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22.11.2018

C'est l’été 1918 que la situation s'était retournée pour l'armée allemande. À l'automne, elle était devenue catastrophique. L'état-major a alors tenté de se dédouaner en rendant aux civils le pouvoir discrétionnaire qu'il avait exercé jusque-là.
C'est ainsi que le prince Max de Bade devient chancelier en octobre. Les dirigeants sociaux-démocrates du SPD se tiennent à ses côtés. Ils ont voté les crédits de guerre en 1914, une fois l'échec consommé, ils restent dans l'unité nationale. Les chefs militaires sont bien aise de déléguer aux hommes politiques la négociation de l'armistice. Quand on leur parlera de défaite, ils répondront : "Quelle défaite ?"
Cependant, les conditions de paix s'annonçant dures, l'Amirauté décide d'un baroud d'honneur avec une sortie spectaculaire de ses navires à Kiel. Les marins se mutinent et font flotter le drapeau rouge. Nombre d'entre eux se disséminent dans le pays pour rejoindre les leurs. Le mouvement fait tâche d'huile. Une révolution commence en Allemagne dont le Kaiser a été poussé à l'abdication. On peut soutenir qu'elle pèse sur les décisions de l'état-major allié. Le maréchal Foch aurait souhaité pousser l'avantage en pénétrant dans le territoire allemand mais la prudence politique pousse à ne pas attiser le désordre.
La révolution ne se déroulera pas selon le schéma à la russe que souhaitait l'extrême-gauche : les sociaux-démocrates ne seront finalement pas balayés par leurs adversaires, les spartakistes. Si bien que beaucoup en Allemagne pourront dire : "Une révolution ? Mais quelle révolution ?". De même qu'ils avaient pu dire : "Une défaite ? Mais quelle défaite ?"

Émission "La Marche de l'histoire", animée par Jean Lebrun.

La Prusse, les Hohenzollern et l'Allemagne. Avec Jean-Paul Bled et Henry Bogdan sur Radio Courtoisie.


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23.05.2010

Nombreux sont les ouvrages qui font commencer l'histoire de l'Allemagne en 1871, date de l'unité. Elargissant cette vision, les historiens Henry Bogdan et Jean-Paul Bled proposent une synthèse qui embrasse le passé allemand depuis l'entrée des Germains dans le monde occidental jusqu'à la réunification de 1990.
Ils analysent le Moyen Age riche en événements et contradictions (notamment la fondation au Xe siècle du Saint Empire romain germanique), le règne des Habsbourg, l'apparition de la Prusse sous les Hohenzollern, l'essor économique au XIXe siècle, l'émergence de Bismarck et l'unification d'un pays longtemps éclaté.
Cette vision de longue durée du monde germanique est indispensable pour comprendre celle des peuples européens et bien des aspects de l'Allemagne contemporaine.

Émission du "Libre Journal de François-Georges Dreyfus".

Ernst Jünger et Carl Schmitt : une passion française. Avec Alain de Benoist, Julien Hervier, François Poncet, Michel Maffesoli, Isabelle Grazioli-Rozet, Aristide Leucate et Rémi Soulié sur TV Libertés.


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10.12.2020

1930-1983 : Ernst Jünger, le soldat héroïque, et Carl Schmitt, le juriste d'exception, ont entretenu la plus foisonnante et la plus passionnante des correspondances pendant plus de 50 ans. Un échange épistolaire exceptionnel de 426 lettres ou cartes, dont 249 de Jünger et 177 de Schmitt, enfin publié en co-édition par les éditions Krisis et les éditions Pierre-Guillaume de Roux.
À leur lecture, une évidence s'impose pour la première fois : ces deux figures de la Révolution Conservatrice allemande avaient en commun une sincère passion de la France. On les savait francophones, on les découvre francophiles. À l'origine de (presque) chaque lettre : la littérature française.
Ce sont plusieurs écrivains, éditeurs, traducteurs, universitaires et personnalités politiques qui se succèdent dans ce colloque pour évoquer les deux européens d'exception, l'un et l'autre témoins de premier plan des événements les plus tragiques du XXe siècle, que sont Ernst Jünger et Carl Schmitt.

Les nazis et le pillage des civilisations passées. Avec Johann Chapoutot et Laurent Olivier sur France Culture.


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05.09.2019

Imaginons que nous montions au grenier pour explorer les vieux cartons où sont rangées nos archives familiales : qu'aimerions trouver ? Des vieux journaux, souvenirs d'événement remarquables : Combat du 8 mai 1945, quand l'Allemagne nazie capitule... Un autre journal de septembre 1939 qui annonce que la guerre est déclarée. En fouillant encore, nous allons peut-être trouver la correspondance d'un poilu, puis un diplôme de la Légion d'honneur signé par Napoléon, un testament olographe de Louis XIV, une charte médiévale, des papyrus antiques et des tablettes cunéiformes. Pourtant, bien souvent, nous trouvons seulement de vieilles factures, quelques cahiers d'écolier et la notice d'utilisation d'un robot de cuisine.
Hitler lui aussi a exploré les archives et il a demandé à ses archéologues de fouiller, mais ce qu'ils ont trouvé dans le sous-sol allemand n'a pas convenu aux nazis. Alors ils sont partis à travers le monde pour piller les civilisations afin de se construire la leur !
D'où la question que nous nous posons : dans quelle mesure l'idéologie nazie peut-elle être définie comme un ensemble d'emprunts à différentes civilisations ? C'est ce à quoi répondent Johan Chapoutot et Laurent Olivier en interrogeant le rôle de l'archéologie et de l'histoire comme instruments de propagande.

Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.

Après 68, la radicalisation de l'extrême gauche. Une série documentaire sur France Culture.


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04.2018

Après 1968, qu'est-il advenu de tous ceux, étudiants, ouvriers, militants qui n'ont pas pu se résoudre à abandonner le combat ? Comment sont-ils, chacun à leur façon, passés de la contestation à la lutte armée ?
Au Japon, en France, en Italie, en Allemagne, retour sur ces années de bascule où la violence s'est peu à peu imposée dans le paysage.

Série documentaire "LSD", produite par Kristel Le Pollotec.

Les intellectuels lors de la montée du nazisme. Avec Johann Chapoutot, Frédéric Sallée et Nicolas Patin sur France Culture.


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12.01.2017

La culture de Weimar a-t-elle favorisé la création et les échanges intellectuels ? Sur quels intellectuels les nazis se sont-ils appuyés pour créer et assoir leur idéologie ? Jusqu'où les intellectuels ont-ils collaboré avec le régime nazi ?
Trois historiens spécialistes de l'Allemagne viennent nous parler de la place spécifique des intellectuels dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres, avant et après l'arrivée des nazis au pouvoir.

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

Hindenburg, l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir. Avec Jean-Paul Bled sur Radio Courtoisie.


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10.11.2020

Hindenburg (1847-1934), président de la République de Weimar pendant dix ans, porte la responsabilité d'avoir appelé Hitler au pouvoir. Mais loin d'être une erreur de vieillesse, cette décision est dans le droit-fil de toutes ses positions antérieures. Elevé dans le culte de la grandeur et de la toute-puissance de l'Allemagne, il n'a jamais répugné à tomber dans l'excès voire l'extrémisme.
Couvert de gloire (largement usurpée) au début de la Grande Guerre alors même qu'il était déjà à la retraite, Hindenburg a ensuite constamment abusé de son image pour exercer le commandement suprême et surtout s'immiscer dans les affaires politiques, quitte à desservir les institutions et les personnes qu'il révérait pourtant le plus, rompant avec ses amis les plus proches et plaçant l'empereur Guillaume II lui-même dans des impasses. Pur produit de la caste des Junkers, il intrigue pour pousser les chefs militaires et politiques à la démission. Il impose la guerre sous-marine à outrance et refuse toute paix de compromis. Hindenburg a pris une large part aux malheurs de l'Allemagne et a été, après la guerre, le grand champion de la fiction du "coup de poignard dans le dos", l'argument massue des nazis pour fanatiser les foules allemandes.
Le grand spécialiste des mondes germaniques qu'est Jean-Paul Bled revient en détails sur la trajectoire de cet homme largement néfaste.

Émission des "mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.

La Shoah en Allemagne, chronologie du génocide. Avec Alain Michel pour l'Institut Yad Vashem.


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22.07.2007

Tout en réaffirmant l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Alain Michel retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'Etat, le comportement des élites économiques, intelectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle.
Dans un second temps, l'historien franco-israélien déroule l'effroyable scénario qui mène à la "solution finale" et à sa mise en œuvre dans l'Europe occupée. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort ou, à terme, d'échapper à l'étau nazi : c'est cette histoire d'une extrême complexité, au comble de l'horreur, qui nous est ici relatée avec grand précision.