Jean-Marie Domenach, fougueux directeur de la revue Esprit puis professeur hors-normes à Polytechnique, est mort en 1997.
Il avait menés un entretien surprenant dans les dernières années de sa vie, en souhaitant rencontrer longuement le philosophe royaliste Pierre Boutang qui, politiquement, de la Révolution nationale à la guerre d'Algérie, avait fait des choix opposés aux siens.
En cinq épisodes, les deux hommes se rapprochent, en effet. Le maurrassien qui, fait exceptionnel était déjà plus pascalien que cartésien, finit par considérer les idéalistes allemands chers à Domenach, lequel doit bien constater que son interlocuteur ne voit pas tout à la mesure de l'étalon Parthénon. Domenach et Boutang partagent la même détestation de la frivolité ambiante et s'inquiètent pareillement de la détérioration du langage et du paysage. Seulement le premier, qui voyage davantage, ne cherche pas aussi systématiquement à revenir aux sources anciennes : "la modernité est ce qu'elle est, rien ne sert de grimper sur la montagne ; plutôt que de critiquer la société, changeons-la." Les derniers entretiens portent sur l'écologie : "Si on va à la messe de minuit en automobile, on est sûr de ne pas rencontrer son prochain".
"Qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ?" Telle est la question que se posent de nombreux Algériens.
Preuves et témoignages à l’appui, Frédéric Pons explique pourquoi l'Algérie s’est enfoncé dans le marasme depuis l'indépendance de 1962.
Il montre comment une caste militaro-affairiste met l’économie en coupe réglée et se maintient au pouvoir, recourant à des manipulations qui ont culminé pendant la terrible guerre civile des années quatre-vingt-dix, aux cicatrices encore à vif.
C'est donc le vrai bilan de cinquante ans d’indépendance qui nous est ici révélé.
Benoit de Rambures, expert en sureté pour entreprise à l'international, est interrogé sur l'état de la zone du Sahel et du Sahara, les incidence du terrorisme islamique, les retombées des "printemps" arabes et les perspectives à venir.
Emission du "Libre journal de Pichot-Bravard" présenté par Charles Henri d'Andigné.