Rien ne va plus dans la santé. Chacun le sait, le sent et l'éprouve, qu'il soit citoyen, patient, soignant, médecin ou pharmacien. Tous ont compris que la finance mondiale est reine, tous ont compris que l'industrie pharmaceutique se taille la part du lion, refuge de la Bourse et sources de dividendes juteux.
Accuser Big Pharma de tous nos maux serait un raccourci dangereux. Les Italiens expliquent que la mafia ne devient vraiment dangereuse que lorsqu'elle investit les rouages de l'État.
Qui, si ce n'est le ministre, autorise la mise sur le marché de médicaments peu testés, après quelques mois d'études dites pivot sur des critères allégés, donc potentiellement dangereux, souvent peu utiles, à des prix délirants ? Qui dissimule les liens d'intérêt entre agences gouvernementales, experts et labos ? Qui donne le pouvoir bureaucratique via une multiplication d'agences médicales si ce n'est le politique à travers ordonnances, lois successives (Juppé, Bachelot, Touraine) en sus des plans cancer et nombreux décrets et circulaires ?
L'État est au coeur du système monopolistique : il impose aux médecins comme aux professeurs honnêtes leur soumission aux diktats thérapeutiques.
Gérard Delépine lève le voile sur les moyens utilisés par la dictature bureaucratique au service des lobbies, et propose quelques mesures indispensables comme la suppression des Agences régionales de santé (Ars), lourdes et coûteuses inquisitions sans contre-pouvoir.
Il n'y aura pas de médecine de qualité, quel que soit le mode d'exercice, sans liberté de prescription, ni liberté de choix du patient.
Février 2011. Une insurrection armée éclate à l'Est de la Libye à la faveur de ce que la presse occidentale a baptisé le "printemps arabe". Plusieurs villes tombent aux mains de la rébellion, qui avec le soutien de l'OTAN, finit par renverser le colonel Mouammar Kadhafi, dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne. Le 20 octobre, les images épouvantables du corps ensanglanté, dénudé et sans vie du leader déchu seront fièrement exhibées dans les médias occidentaux comme un trophée. Comment en est-on arrivé là ?
Patrick Mbeko nous expose les logiques stratégiques qui ont guidé l'intervention militaire occidentale en Libye et démontre, à contrario de la rhétorique officielle et de nombreux "experts", que celle-ci est plutôt l'aboutissement d'un continuum historique qui prend son origine dès l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi, le 1er septembre 1969.
Quatre décennies de guerres secrètes et de chasse à l'homme qui s’achèveront par l'exécution du leader libyen, au terme de sept mois de révolte savamment orchestrée par les pays de l'OTAN.
Abstraction faite des toutes dernières minutes consacrées à nos amis les extra-terrestres, cette émission présente, dans les moindres détails, le scénario ayant mené à l'assassinat du 35e président des Etats-Unis d'Amérique, John Fitzgerald Kennedy.
Un document important pour comprendre les enjeux de politique intérieure de la première puissance mondiale dans la période d'après-guerre.
L'amiral Darlan a été l'un des personnages clefs dans la France de la seconde guerre mondiale. Il a joué un rôle décisif depuis la signature de l'armistice jusqu'à son ralliement à la cause alliée en Afrique du Nord durant les deux derniers mois de 1942.
Son action en tant que chef du Gouvernement a donné lieu à des commentaires souvent contradictoires et insuffisamment étayés par les documents, pourtant très nombreux, qu'il a laissés.
Claude Huan nous présente le travail qu'il a mené en rassemblant pour la première fois tous les écrits personnels et les plus importantes notes gouvernementales ou de service de l'amiral Darlan, qui ont pu être retrouvées dans divers dépôts d'archives, publics ou privés.
Sur la réorganisation de la marine française dans l'entre-deux guerres, la stratégie alliée durant la drôle de guerre, le processus qui a conduit à l'armistice, la politique de collaboration et l'action du gouvernement de Vichy, l'organisation de l'Afrique du Nord en novembre-décembre 1942, mais aussi sur l'affaire du Massilia ou les rapports avec le Comte de Paris, les notes de l'Amiral de la flotte constituent une source dont on ne pourra dorénavant plus se passer lorsqu'on voudra connaître l'histoire de la période.
Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Pierre Chaunu.
Maurice Gendre, contributeur du blog scriptoblog et chroniqueur chez Méridien Zéro, nous donne son point de vue sur l'actualité en France et à l'étranger.
Une rencontre avec un esprit alerte qui nous offre un panorama des situations politiques nationale et internationale nous permettant de saisir les réels enjeux.
Qu'y avait-il dans le chapitre disparu, sans doute volé, du roman de Pier Paolo Pasolini, "Pétrole" ? Et est-ce pour éviter la publication d'un ouvrage accusateur que l'écrivain-cinéaste a été assassiné ?
Monsieur X a déjà évoqué la mort en 1962 d'une autre grande figure italienne, Enrico Mattei, l'homme qui, en édifiant un considérable empire industriel nationalisé, a permis à son pays d'acquérir son indépendance énergétique. Mais un homme qui gênait beaucoup de monde... Or il est vraisemblable que dans ce chapitre qui a mystérieusement disparu, Pasolini donnait sa version de la mort de Mattei, assassiné dans un crash d'avion maquillé en accident... Il y aurait donc un lien entre ces deux morts brutales auxquelles il faut ajouter la disparition en Sicile d'un journaliste, Mauro di Mauro, qui lui aussi enquêtait sur l'affaire Mattei et a été vraisemblablement liquidé par la Mafia en 1970.
Et Monsieur X d'alléguer que derrière ces assassinats on retrouve les mêmes commanditaires... Les responsables d'une pieuvre qui a travaillé tout au long de ce que l'on a appelé les "années de plomb" à semer la terreur et à déstabiliser la démocratie italienne en mettant sciemment en oeuvre une véritable stratégie de la tension où ont alterné les actions violentes d'extrême droite et d'extrême gauche. Une pieuvre dont l'existence ne sera dévoilée qu'en 1981, la Loge P2. Son Grand-Maître, Lucio Gelli, aurait réussi à rassembler dans cette organisation pseudo-maçonnique la plupart des responsables des forces de sécurité et d'importants personnages politiques. Mais, nous a dit Monsieur X, le véritable cerveau de la pieuvre s'appelait en réalité Eugenio Cefis. Et, numéro deux de l'empire Mattei, il a succédé à ce dernier après sa disparition.
Autant de secrets qu'avait sans doute percés Pasolini, qu'il avait donc couchés sur le papier dans un chapitre de son livre posthume, "Pétrole", et qui lui ont certainement coûté la vie une nuit de novembre 1975. Un meurtre qu'on a longtemps attribué à un jeune garçon qui aurait refusé les avances sexuelles du cinéaste... Une thèse qui est aujourd'hui raisonnablement battue en brèche.
Dans cet entretien passionnant, Laurent Guyénot revient sur "l’histoire profonde" des États-Unis durant ces cinquante dernières années.
Par histoire profonde, il faut entendre les décisions et activités occultes qui déterminent les grands événements historiques. Cette histoire s’oppose souvent à l’histoire officielle, car elle est bien moins glorieuse et beaucoup plus perverse.
De l’assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, jusqu’au 11 septembre 2001, Laurent Guyénot éclaire les grands événements de ces cinquante dernières années : la baie des Cochons, la Guerre froide, Bush père et fils, l’Afghanistan, l’Irak, al-Qaïda…
Un travail important, guidé par l'exactitude et la précision.
L'émission est animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.